
un grand C ôn e , couvert de bois, quis’éle-
voit au-deiTus de le croupe de la même
chaîne de collines, mais à unedifïanceerico.
re allez grande.Nous ne doutâmes plus alors
que ce Cône ne fût une des fources du TraJJ.
T o u t le haut de la Colline fur laquelle
nous marchions, étoit en champs couverts,
de fe ig le s , fans aucune, apparence de fen-
tier ; & notre guide de Fornich nous ayant
quitté depuis quelque tems, il fallut ndus
mettre comme à la nage dans ce Lac , ou
nous nous trouvâmes entièrement fubmer-
gés. Nous y pâfTâmes à la file , en fuivant
la direèlion des filions : c’étoit tout ce que
nous pouvions faire de plus en faveur de
gens, qui couvrent toute une Montagne de j
bleds, fans habitations; & ne laiifent pas
même de petits fentiers pour les pauvres j
Naturalifles.
Nous efluiâmes allez de fatigue en traver*
fant ces champs ; mais enfin nous atteignîmes
le pied du Cône. Nous trouvâmes
d’abord fur ia bafe de grandes pièces de
lave roulée,* elles devinrent toujours plus
nombreufes fur la pente ; & arrivés au fom-
m e t , nous le trouvâmes tronqué, quoique
fans crater apparent; feulement la lave s’é-
le voit un peu plus vers tes bords qu’au cen.
t r e , qui nous parut avoir été comblé. Voilà
[à donc fûrement un des foyers volcaniques
’où fout forties tes Laves & te* pierres-pon-
is, & qui a produit le TraJ) & la Lime.
De ce C ô n e , qui fe nomme Steinberg,
nous en vîmes un autre beaucoup plus con*
jdérable vers l’Occident. Il étoit allez
loin fur les mêmes croupes ; mais la fa-
ligue du corps n e nous coûtoic plus , depuis
que nous nous étions délivrés de celte
'de l’efprit. Nous traverfâmes encore en
Iroite ligne des champs labourés ou cou*
Jerts de fe ig le , qui ne nous montrèrent
Éour toute matière p ie rreu fe , que des
mijles & du gravier de quartz de diver-
fes couleurs. Mais lorsque nous approchâmes
du nouveau Cône , nous a p p e lâm e s
■es cendres & des fcories, & en y montant
|ous l’en trouvâmes tout compofé.
I Le fommet de cette- Montagne porte de
Jeaux relies d’un grand crater. Des cou-
•|hts de fcories à pierres - pences, s’élèvent
gn pavillon d’un c ô t é , & au côté oppofé,
fou voit un enfoncement qui s’e ll fait
[fans le Côn e , marqué par une vafte échan-
■rure en forme de demi entonnoir. T o u t
V fommet eft de fcories > & on vient les
|| chercher pour bâtir. On a attaqué la
partie éboulée du crater, d’où l’on détache
I Tome IV . V plu«