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Route de C o b l ï s x z à M a ï e m c e pë
le Rhin.
M a y e n c e , le n e 'J u in 1778,
M A D A M E ,
mm
(J F e fuis actuellement dans un Pays
mes obfervations changeront d’objet,; mais
avant que de les commencer, je vais entre'
prendre de donner à V . M. une idée de la
'route que je viens de faire. Je la reprendrai
pour cet effet à Oberwintér.
Après y avoir employé la matinée du
8e à décrire ce que nous avions vu la
veille ; j ’en partis avec Mr. Trojjbn pour
revenir à Coblentz. La vue du Rocher
d'Ehrenbreitjlein, nous rappella l ’occaiion
de
le notre courfe; mais quoiqu’elle eût été
|ort intèreffante, nous n’avions rien appris
le plus fur cet objet particulier : les autres
couches presque perpendiculaires que
Ij’avois obfervées le long du R h in , appar- iennent aux fckijles ordinaires des Monta-
agnes ■primordiales.
Les Rochers d’Ehrenbreitjlein & de Lahn-
Itin font donc des faits particuliers. Ces
Rochers - là ont été formés par des dépôts de
la Mer: les corps marins qu’ils renferment
nn font foi. Dès lors ils ont dû avoir
Bans leur origine la feule pofition que la
lie r pût leur donner; l’horizontale, ou
légèrement inclinée. Leurs couches font
lujourd’hui rompues , & leur inclinaifon
fc’eit plus celle de dépôts immédiats de la
lier. Les Collines auxquelles elles appar--
[enoient, font en même tems entourées de
^oicans anciens; & il eit naturel d’en corn-
clureV que c’eit à eux que ces grands R o chers
doivent leur pofition aftuelle, L ’en-
oncement d’un de leurs cô té s , n’e il r ien ,
quand on confidère les prodigieufes excavations
qui ont dû fe faire, pour porter au
[dehors toutes les Montagnes les Collines
l& les Plaines volcaniques qui fe trouvent
"dans ce vaite circuit.
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