
„ où la digne eût été néCeflaire. Ce feroit
, , donc des Peuples bien plus anciens eii>
„ core qui l’auroient Faite.”
J’examinai le promontoire en lui-même,
pour ju ge r s’il étoit dû à l’Art ou à la Nature.
Sa figure régulière me fembla favo-
rifer la première opinion ; & étant arrivé
à une coupure, je crus voir par fon intérieur
, qu e c ’étoitun terrein rapporté, & non
une terre vierge. Je conjeélure donc, que
le fommet de la Colline étoit trop en poin>
te pour y bâtir une V ille ; & que les pre-
miers habitans l’abaiflerent, en chariant la
terre de ce c ô té - là : ce qui leur fit en même
tems une espèce de rempart.
J e découvris les vieux murs depuis cette
hau teu r , & j ’en fuivis de l’oeil les contours
dans la campagne. Ils descendent d’abord
le long de là prétendue digue, & s’étendent
enfuite en embraflant le haut de la Colline.
Je vis auiïï qu’ils ne confervoient pas un
même niveau. Ce qui rendoit neceflaire de
les fuivre dans leurs contours, & defaroir
en quelle place étoient les anneaux.
Si je n'avois eu à répondre qu’à Hubert
Thomas, qui le premier a donné du poids â
ce con te , je me ferois bientôt rebuté. Car
je fus obligé de fuivre ces murs au travers
de prairies dont l’herbe, très haute, étoit
dé*
■déjà mouillée par la rofée; puis de fauter
■des foiTés, & de me déchirer les main*
■dans les épines qu’on oppofe à de telles
■courfes. Car ces vieux murs fervent aujour-
■d’hui à divifer des poiTeflions. Je les fuivis
fîjn g tem s à la tra c e , & je vis qu’ils embras-
■foient toute la Colline ; mais fans garder
■aucun niveau. Jev isau iïi dans cette excur-
■fion, les traces d’une autre enceinte inté-
■rietire.
I iifc' p ' 'C’feÉmw&àÎ',
Il ne me reftoit plus qu’à favoir ou s’é-
■toient trouvés les anneaux ; ce que c’étoit
■que ces monticules épars dans la campagne ;
■& le lieu oü l’on trouvoit les coquillages»
■qui, avec les anneaux, avoient'donné lieii
■à la Fable addptée dans le pays. Je comp-
■tois à cet égard fur M. M. Fan Muyfen 9
f & je rentrai dans là V ille pour me rendre
■chez eux.
Mes premières queftions furent fur le
■préjugé du pays. Ces Meilleurs l’avoien£
«tout comme lés autres. Leurs recherches
■ne font pas enHiffcoire naturelle, mais en
■antiquités ; ainfi ils n’avoient pu fe faire les
■objectons tirées de la première de ces fou -
■ces. L ’élévation de terre étoit donc une digue
■cfc Mer pour eux , & les anneaux avoient fer-
■vi à amarer des Navires. Les coquillages
I G i prou