
& là , comme dans la plupart des carrières
femblables, c ts couches font recouvertes
d ’une efpèce d’ardoife, où l’on trouve des
végétaux étrangers à l'Europe, Et ce n’eft
pas le feu] caraélère de ces Çollifies, qui s’op-
pofe à l’idée quelles foiert forties de nos
Mers par une progreffion lente. On y trouv
e aùfli la b ktnnite, corps furement marin
, mais qu’on ne retrouve plus dans la
Mer. {a)
Après avoir décrit à V . M. ces Collines,
q u i , dans leur arrangement de couches,
ne différent en rien de celles qui font de
1 autre coté de la Vallée ; il faut maintenant
que je fiffe mention de ce fable durci.
Je doutois fi peu que ce ne fût le meme
fable que celui des précédentes Collines,
que je ne fongeois presque pas à en faire
1 épreuve. Il a la même coultur jaunâtre
& de diverfes teintes jusqu’au blanc , il eil
grené comme ldi & rude fous le d o ig t; en
un mot c ’e il un vrai fable, à l’oeil & au
toucher.
Ce-
0 0 Les bélemnitei du Mont St. Pierre font d’ unes
espèce particulière. Elles font plus cylindriques
que l’espèce commune, & elles ont une pointre très
déliée fur le bout oppofé à l’alvéole, bout.qui eil
arrondi.
Cependant;, ayant rapporté des échantillons
de chaque couche, j’ai voulu les fou-
mettre à l’épreuve, & j ’ai commencé par
Je fable qui était mêlé aux madrépores. Il
a fait auflitôt une très forte effervescence
avec l’efprit de n itre , & a été entièrement
diffout. J’ai effaié celui qui était entre les
coquilles, il a été diffout de même. Enfiqi
j ’ai pris de la pierre fableufe d’une carrière
où je n’avois apperçu aucun corps marin,
dans une hauteur de trente pieds & fur un#
fort grande étendue; elle a été diffoute
comme l’autre fable. J'ai examiné ce fable
à la loupe; & je l ’ai trouvé d’un grain presque
é g a l, angulaire, mais opaque; en cela
feul il diffère du fable de Klein Spawfn *
qui e il transparent; d’a i l le u r s à p e u p r è ?
même couleur à l’oeil nud , presque lç
même toucher, & la même figure vu à
la loupe, (a)
-Voi-
C O Tout le déblai de ces montagnes calcaires, Ce
réduit en fable dans les carrières, fous les pieds
des ouvriers & par les charois ; & il n’eft pas
abfolument inutile. Les laborieux Hollandois, ces
fabricateurs d’un Continent nouveau, viennent le cher*
cher pour le mêler à leur argille. Par là ils haus-
fent leur fol, en même teins qu’ils le rendent plus
meuble & plus propre à la Végétation ; car ce febifl
calcaire fe fcrtilife aifément.