
Après être defcendu le long des pentes
de la Montagne , nous nous avançâmes iurl
des Collines qui en font diftinéies ; quoi«l
que renfermées par leurs bafes dans le pro-1
longement des talus. Elles font de la mê« I
me matière que la Montagne , & de moël« I
lün comme les, talus; mais ce moëllon eft'l
roulé; ce quifemble indiquer qu’il a étéba-1
lotte par les eau x, & probablement par cel-l
les de la Mer. C ’eft là une efpèce particulière I
de Collines fécondaires, que l’on trouve fou-1
vent autour des Montagnes primordiales', I
elles ont quelquefois des- coquillages, & j’en I
ai vü de telles en Piémont; mais le plusI
fouvent elles n’en ont point. Je remarquai I
encore au pied de ces Collines, que leur I
matière décompofée, produit un Jabls I
exactement femblable à celui d e s Bruyères, I
Quelques unes n’étoient qu’un mélange I
eonfus de couches & de maffes de ce Jabit I
& de gravier; d’autres étoient presque toü-l
tes de fable ; & les plus avancées vers lai
Plaine en étoient entièrement ; il étoit mê-1
me couvert de bruyère. Ce fable retenoit en I
quelques endroits la couleur verdâtre de la I
roche de la Montagne ; mais en d’autres il I
étoit jaune. Cela n’indique-t-il point,
que
lue le ^es bruyères provient de la
fécompofition de cette efpèce de pier-
l ? En e ffe t, vue à la loupe, elle paroîc
§n compofé de petits grains de quartz ,
liés par une matière de même nature*
| J’arrivai fur le midi à Hambourg, &
\ pluie commença : elle continuoit.
|hcore à trois heures; mais je ne voulais
pins perdre de tems, & je partis.
‘Cependant je m’arrêtai aux foffes ouvert
s fur la Lave de Bergen, entre Bona-
& Brcunelshtim. Ces foifes font fur
llbafe de la Colline, du côté oppofé à
Mnçfort. On ne les a ouvertes que
pbur la Chauffée, & l’on y a trouvé la
% à un pied & demi au-deffous de
Il furface du fol-
■Voici donc le fondage a&uel de cettfr
plline remarquable. On avoît encore il
ty pas bien longtems des Carrières ouver-
s fur la Lave hors de la Porte de Franc-
c’eft au M id i de la Colline : celles de
'.ockenbeim l'embraffent tout au tour à l’Oc-
Jdent : celle de Breunelsheim eft àu Nord ;
'$l toute l’extrémité Orientale e ft encore
|e Lave. L a Colline eft âinfi environnée
lie Carrières de Lave, iituées à peu près
idans un même plan qui paiîe par fa bafe ;
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