
fe font ouverts dans des Montagnes de
fchifie. Cependant nous trouvâmes déjà des
fragmens de lave & de bafalte fur la rou-
te qui conduit aux Mine s; & nous vîmes
une couche épaifle de L im e, étendue lut
une grande croupe, qui part de la Monta-
gne tout près d'un des puits d’où l’on ti-;
Te le minerai. Nous montâmes fur cette
c ro u p e , & en la fuivant nous parvînmes
aux Mines. On nomme ce lieu Jofepbberg,
L e bon minerai qu’on en tire , e il de plu-j
fieurs fo r te s , connues par les Minéralogistes
: fa matrice eil: de q u a r tz , mêlé de
beaucoup de bleu & de verd de montagne )\
& de pyrite cuivreufe. On y trouve aus'j
fi du cuivre natif, qui reffemble un peu à
du cuivre de cément ; c ’e ll- à • dire à Celui que
des eaux vitrioliques ont cépofé fur des
matières martiales, en diiTolvant celles-ci,
L e filon de cette Mine à une chute rapid
e , & fa direction coupe celle du Khin.
Il y a plufieurs autres filons dans le voiü-
nage.
L a Montagne s’élève beaucoup au - deilus
de ces Mines, & forme une croupe demi-
circulaire. Sur laquelle fo n t , de dütance
en diitance, lès Cônes que nous avions remarqués.
T o u te la pente e il couverte d’épaispaiifes
broilailles; & comme les Montagnards
n’ont pas fait des fentiers pour les
jNJaturaliftesnous n’eûmes d’autre parti à
prendre, que d’aller directement au Cône
le plus près de nous, fans chercher de chemin.
Nous avions dans notre Batelier un
excellent compagnon d’aventures: il étoic
plus grand & plus fort que nou s, & quoiqu’il
eût rarement couru les Montagnes, il
fe mit devant 6c ne recula jamais.
Ce premier Cône,auquel nous nous dirigeâmes,
fe nomme Leithberg ; il e il ifolé de
toute part fur la croupe de la Montagne.
[En approchant, nous vîmes entre les Arbres
qui le couvroient, des ravins de pierre
noire; 6c lorfque nous en fûmes près,
ces ravins fe trouvèrent être des tas de
gmbajalteS) qui, étant tournés au M id i,
font reliés nuds. L ’humidité ne féjourne
pas allez dans cette e xpo fid on, pour donner
lieu à la production des moufles f premières
nourrices des Bois.
Arrivés au fommet de ce Cône , nous y
trouvâmes un crater, formé lui-même de
Ba/altes. Il e il abattu du c ô té du N o rd , où
la furface du Cône e il rentrante depuis le
fommet prefque jufqu’au pied. On vo it
très bien que c ’elt une rupture: Les BafaB
X % tes