
pendant, fans favoirexactement la hauteur
de Tongres , il eft aifé de juger qu’elle furpasnés
à adopter la feule méthode qui puiffe donner fûre-
ment une hauteur uniforme aux Baromètres ; celle de fixer
1 Echelle du Baromètre à refervoir, par comparai-
fqa avec un Baromètre à fyphoa ; en employant
d’ailleurs tous les autres moyens néceiTaires, pour rendre
fes variations indépendantes de toute autre caufe,
que de celle du poids de l’air. Sans cela, les Voya-
geurs qui voudront faire des obfervations, feront toujours
obligés de comparer leurs Baromètres avec «eux
fur lesquels fe devroient faire des obfervations correspondante*:
-ce qui , le plus fouyent, les détournera d’ob-
ferver. Il faut que ces chofes là deviennent .aifées,
pour qu’on les entreprenné. ' La multitude des objets
qui attirent l'attention d’un obfervateur, & une forte
de fatigue qu’on a toujours en voyageant, font négliger
mille chofes rutiles, qu’on exécuteroit fi elfes de-
▼enoient,aifées. je .portois mon Baromètre, pour l’ob-
ferver de nouveau dans les Mines du IJartz. L ’ayant
donc avec moi, j ’aurois pu l’employer à déterminer
les hauteurs de beaucoup de Montagnes, & d’autres
lieux où j ’allois faire des obfervations d’Hiftoire naiu-
relie. Mais la nécefficé de faire toujours des compa-
raifons préliminaires, pour pouvoir compter fur les
indications des Baromètres auxquels mes obfervations
auroient pu être rapportées, ne m’a pas. permis d’y
fonger, dans une voyage où j’avois tant d’autres objet*
d’attention.
paffe celle de la plupart des contrées de
l ’Europe qui font hors des pays de montagnes
: il eft plus élevé qu’aucune de ces
vaftes plaines, fur lesquelles tous les monu-
mens, qui pourraient nous retrace^ la première
origine des Empires , font déjà ab-
foluraent détruits. En un m o t , fi ces murs
avoient autrefois bordé la M e r , & qu’elle
s’en fût retirée , avec la lenteur qu’il faut
fuppofer pour que la continuation de fa
retraite ne foit pas perceptible ; il faudrait
qu’ils fuflent de quelques millions d’années
plus anciens, qu’aucun des monumens que
nous trouvons encore dans les Plaines. Ils
devroient donc porter quelque caraélêre,
qui annonçât cette prodigieufe antiquité.
C ’étoit la feule chofe qui reftât à voir.
Je n’avois aucune ccnnoiiîance dans cette
V ille ; & i l’falloic en fa ire , pour avoir de premiers
renfeignemens. Je ne trouvai rien de
m ieu x , que de me rendre fur la Place publique,
8c d’y chercher, par îa'phyfionomie, quelqu’un
de coanpîaifant. J’y réufiis, en m’a-
dreflantà trois perfomies, dont laconverfa-
tion ne me parut pas allez animée, pour
qu’il y eût de l’indiscrétion à les interrompre.
Nous entrâmes en converiàtion fur
mon o b je t, & je les trouvai prévenus de
rid é e .