
fur la nature des couches qui compofent
la furface de cette bafe générale des Cônes
que j ’ai vifîtés. Là ce font des cendres
volcaniques à couches épaiifes compares,
& toujours de cette parfaite régularité, que
j ’ai remarquée dans-l’arrangement des ma.
tieres volcaniques répandues .autour de ces
Montagne?. Toutes ces couches, dis-je,
font fi régu liè re s, que lorsqu’elles étoient
minces, je n ’ai fçu mieux comparer leurs
cou p e s, qu a du taffetas rayé ; où- pour
reiter dans le genre des matières terreftres,
elles font de cette régularité, propre aux
accumulations faites par les dépôts des
e au x; & non à celles qui ne font formées
que par la chûte immédiate des grêles volcaniques
, ou qui ont enfuite été entraînées
par des Torrens. Je les ai trouvées
dë même jusqu’à Cr^fft. Elle ne font le
plus fouvènt qüe de cendres; mais d’autrefois
elles font entre- mêlées de pierres-
ponces. A r r iv é près de Crufft, j ’ai vû
quelques uns des lieux d’où l’on tire le
^ >raJ J Us foht àu pied de là première des
Montagnes volcaniquesque j'avois vues de
Pellenberg. A un quart de lieue de d i t e
c e , on trouve Cretz , qm a auiîi des carrières
de Tra(T; mais là elles font entre deux
mon:
Montagnes ; l’une é le v é e , qui eft celle où
¡je me propofois de ¡fnonter ; l’autre beaucoup
moins haute fur ma gauche , qui m’a-
[voit frappé depuis que j’étois en toute*
[Elle reffembloit.de ce côté là , à une grande
plateforme circulaire , environnée de
talus comme une fortification.
Arrivé près de Cretz; j’ai mis pied à
[terre, & je fuis monté fur le Hummericb,
[cette Montagne aux fo r c ie r s , félon mon
guide. Sa pente eft finie & nue tout le
¡tour, & une partie eft cultivée en champs.
I Je n’ai employé que vin g t minutes pour
monter du pied au fommet. Quelques
coupures fur fa bafe m’ont montré de cette
[matière-friable nommée Lime ; c e lle -c i ne
faifoit point d’effervescence avec l’efprit de
[nitre. Je n’ai trouvé d’abord que cendres
& pierres - ponces ; mais en approchant -du
I fommet, ce n’a plus été qut Jcories rougea.
très , ayant l’espèce de porofite de \z pierre-
ponce. Cette Montagne eft parfaitement
femblable au Cône de fable d’un Clepfidre ;
c’eft - à- dire qu’elle eft formée de matières
désunie s , tombées d’un feul point. Au
fommet feulement on apperçoit fortir au
travers de ces matières, la coupe des Jcories ,
qui forme une couronne en bourrelet arron-
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