
,, fû fem cn t, & c ’eft ce qu’il y a de eu-
,, fieux ”
Pour ¿lier plus lo in , il eût fallu parler
V o lc a n , & je n’avois pas le loifir de l’in-
ftruire ; ainii je me levai & j ’enfilai le
fentier : non fans réfléchir fur la confor.
mité des hommes de toût Pays. Partout
les ignorans ont prêté des vues d’intérêt
aux Naturaliftes ; feulement les circonftan-
ces ont changé la nature de leurs foupçons.
L ’attention que Mr. Collini apportoit dans
les carrières, percées fur la L av e , le, fai-
fo it tirer de tout côté par la manche en
c a ch e t te , pour lui offrir de meilleures
Meules.
Au - deiTous des broffailles, que nous tra.
veriames a ifém en t, nous trouvâmes des
terres labourées , qui n’étoient encore que
des cendres volcaniques. Une jettée fort
haute lioit Soelsbufch à Poter; ce qui abrégea
beaucoup notre paflage de l’une à l’autre
de ces Montagnes. L ’afpeêt de cette dernière
eft le même de ce c ô te - là que celui
de Hoghftiin'ttier. C ’eft la va ile bafè d un
Cône fort tronqué , qui efl: plus haute que
Soelsbujcb-
T o u t ce refte de Cône n’eft cdmpofé
que de fragmens de feories & de cendres
. * ' volvolcaniques;
c ’eft encore unê demi couroni
aufli vafte que celle qui environne lé
Lac; & fon fond efl tout garni de Cônes
très réguliers. Ce font des bourgeons for-
tis après la chute intérieure du grand Cô-
jne, comme il y en a dans les Isles de Lig
fart ; & comme fe reforma le Véfuve après
fia chûte du Mont Somma.
Il m’eût presque fallu une journée pour
fvifiter cette enceinte; ainfi j ’y renonçai %
[quoiqu’à regret ; & je ne portai plus mon
jattention qu’aux deux torrens volcaniques
{partis de cette immenfe bafej & qui em-
Ibraflent le Bourg de Bell.
I Je descendis donc fur la croupe d’une
■de ces espèces de Laves ,• c ’eft celle qui é
■en les regardant" du vo lcan , paife par la
■droite de Bell. Elles partent l ’une & l’autre
|du flanc de la Montagne, beaucoup au - dessous
de fon fornmet, Comme la Lave dé
pierre à meules fort du Cône de Forjl. Lors-
Iqu’on eft arrivé fur ce rameau, la penté
[s’adoucit beaucoup ; mais cette côte relevée
Jdemeure toujours diftinéle jusques dans lé
[grand baffin de Nieder - Mènicb.
Après avoir fuivi quelque tems fa croii-
Ips, eù je trouvai des fouilles pour la pierre
P a à