
Après avoir voyagé pendant quatre heures
dans les Vallées & les pentes de ces
Montagne s, pour monter aux Sommités où
nous n’tppercevions que des Sapins en les r e gardant
d'î k f e l i , nous nous trouvâmes dans
une vafte Plaine cu ltiv é e , qui s’ étend à
une grande diftance vers ces hauteurs du
H a r t z , où le Blocksberg domine tout comme
un géant. Cette plaine fe terminant ainiî
vers des Sommités, fait réellement illufion i
on ne croiroit pas être fur des Montagnes
J on oublie que les Bois qui l’entou*
rent par derrière, font le haut de ceux - là
même par lesquels on e il monté, & qui,
vus du bas, semblaient atteindre les Nues*
Nous voyageâmes encore une heure dans
cette Pla in e, q u i, par une pente infenfi.
b le , nous conduifit à Elbingerode. Là encore
j’éprouvai l’inûtience du Condu&euf
fous les aufpices de qui je voyageois, par
toute la complaifance qu’eut pour mo iMon fc
le Grand Forêtier Schufier ehez qui nous
logeâmes. Que toute 1 Humanité efl int&
reliante dans ces Montagnes ! De ma vie
je ne les oublierai! Nous avions là bien
des obfervations à fa ire , & nous y em-
ploiâmes fe jour fuivant. J aurai 1 hon
neur d’en rendre compte à V . M . dans
m a prochaine L ettre . _
L e t t r e C X I I I . d e l a T E R R E .
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I
L E T T R E C X I I I .
Route d’E L B XN GERO DE à H A N O V R E .
far C l a u s t h a l — — Defcription
de quelques Mines par Couches en Montagnes
fécondaires — Celle d'un Filon
de Montagne primordiale dont la matière
ejl des dépôts de la Mer —- — Defcription
du travail pour une grande Galerie
d'écoulement.
H a n o v r 'e , le 22e. Juillet 1778«
■
M A D A M E ,
J ^ v a n t que de décrire à V . M . le Sol
des environs 'd ’Elbingerode, il faut que.
| je retourne en arrière pour L u i faire con-
noîtrela bafe de ce S o l; c ’eil-à-dire la naT
ture des Montagnes que nous avions montées
«^venant d ’Ilefeld.
Cette
■ ‘ Hl É Ê §