
premières que nous avons vues font près de
B émet en; elles ne diffèrent en rien du Mont
St. Pierre; même fable calcaire durci, même
fo|ifiles. J’y ai vu uns faillie qui aurait
bien fajt plaifir à Teiliamed. Il en for-
toit un vaile grouppe de tuyaux de vers
marins, comme on pourrait en voir fur les
rochers des côtes. ,, Certainement” , eût
dit Teiliamed, „ ces Collines ont été autre-
„ fois au bord de la Mer.” C ’e il là pré-
cifément l’espèce de phénomène qui l’a fé*
duit; c’eft à dire ces corps marins qui restent
en re lie f quand certaines pierres fedé-
truifent» Ici lapierre fabJeufe ; quife décom-
pofe a ifement, e il tombée peu à p e u ,
lai fiant à nud ces tuyaux de v e r s , engagés
encore par une partie de leur mafîe dans
la pierre reliante. Nous achevâmes l’opération
du térns pour les dégager.
En traverfant ces Collines nous fomïnes
arrivés à Fauquemorit. C’e il là que j ’ai vu
ce phénomène décifif contre le fyilêfne que
j ’examine.
Les Collines voifines de ce Bourg font, à
leur p ied , de même nature que les précédentes
; c ’e il du fable calcaire d u r c i, & on
les exploite comme toutes les autres ; On
y trouve auffi les mêmes corps marins par
lits
lits. Cependant tout le haut e il compofé
d’un fable vitrescible femblable à celui des
Collines de Klein Spawen.
On ne peut pas avoir ici la reflource de
fuppofer différentes révolutions de la Mer,
pour àfiigner aux plus anciennes les Collines
vitrefcibles. Le fable de ce genre y a
été dépofé le dernier, puis qu’il e il à la
partie fupérieure de la Colline; & il tranche
abfolument avec le fable calcaire durci
qui e il au - defîous. Comment donc ce fa ble
aurait - il pù être dépouillé de fes parties
calcarifantes, tandis que celui de défions ferait
reile intaêl? L ’épaifleur de toute la
Colline n’e il rien, en compâraifon de la
mafie des Alpes que l’on croit avoir été
rendue vitrefciblc par ce moyen.
L e fait que je viens de rapporter n’e il
plus frappant, que par la poiition rélative
des deux espèces de matières : car d’ailleurs
j’ai eu occafion de dire ci-devant à V . M., que
dans toutes les courfes que j’ai faites autrefois
pour chercher des fojjiles marine, j ’ai
toujours v u , que dans les lieux où ils marquent
la plus grande antiqu ité , par leur
nature & leur petit nombre, comme dans
les Bornant des A lp es , la matière qui les
environne e il calcaire ; & que les plus récens
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