
Tous les objets étoient champêtres dans
cette derrière partie de ma route. Le fond
de la Vallée eft u n i , & les Bois viennent
y aboutir de toute part. J’y rencontrai
plufièurs T rou p e au x ; & ce n’étoieot point
les grandes propriétés d’hommes'riches;
c ’étoient les petites propriétés réunies
d’hommes réputés pauvres, & qui peut - être
font plus heureux par leur feule V a c h e , que
bien des Seigneurs par leurs grands Troupeaux.
Combien la fomme du bonheur n’augmente
- t - e l le pas quand il fe partage ! Cette
Vallée offre âuffi une multitude de char-
mans Pay/ages : & les V illageoifes qui des-
cendoient des Montagnes éclairées par le
le S o le il, fembloient s’être mifes en voiles
blancs, en corfets bleus, qn jupe rouge
& fans chaufïure, pour épargner même à
Zucharelli le foin de leur chercher d’agréables
ajuftémens.
Lauîerberg eft pour Andreasberg, ce qu’eft
Ofterède pour Zellerfeld & Claujihal; c ’eft-
à * dire une place d’échange entre le bas &
le haut dés Montagnes. L a même Vallée
continue jusqu’à la Konigsbütte, qui étoit
1ê terme de mon voyage pour ce jour-là.
J ’y arrivai dé bonne heu re , & j ’y trouvai
Mes-
Meilleurs de Reden chez Mr. l’Administrateur
Sheffer, qui voulut bien auiîî me
re c e vo ir , & qui contribua de toute manière
à rendre notre féjour dans fon département
aufli agréable qu’utile.
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