
que les autres: mais l’a& e , au fo n d , reile
le même ; & je ne le vois/jamais fans piaf,
f i r , quand il s’agit de gens fimples; parce-
que je fips fûr qu’ils le font de bonne foi,
& qu’il fait leur bonheur. Ce font des
fentimens du coeur que Dieu demande,
plutôt que de la Logique ; parce que c ’efl:
¡du coeur que naiilent toutes les vertus.
J’eus devant mes yeux çette Proçeffîon pendant
près d’une heure, disparoiflant dans
les vallons & repara liant fu r ie s hauteurs,
je l’entendis encore longtems dans les
fo rê ts , qui me la cachèrent enfin.
Avant d’entrer dans l’enceinte du Las,
j ’en vis le n iveau, par celui de fon canal
d’écoulement. Il e il percé au travers de
la C o llin e , & ne forme qu’un petit ruifleau
qui vient palier près de Nieitr - Mtrâch. Ce
çanai efl: d’environ 80 pieds plus bas que
la gorge. On a donc gagné toute cette
profondeur en le perçant; & c ’efl; un grand
gain ; car par là on s’e il procuré autour du
L a c des terres très fertiles.
C e L a c m’a d’abord rappelle celui d'A-
gnemo, dont Mr. le Çhev. Uamilton donne
le deilein dans fpn important ouvrage intitulé
Campi phlegroei ; & je n’y ai trouvé
4 ’autre différence, fi non que l ’ençeinte
de
de celui de Loch e il beaucoup plus hau te ,
& qu’elle e il couverte de bois. J’appelle
important cet ouvrage de Mr. le Chev. Ha-
milton; parce que faifant, pour ainfi d ir e ,
voyager les Volcans par fes tab leau x, il
met ainfi les Naturaliiles qui ne voyagent
pas, en état de reconnaître les Volcans
éteints qu’ils pourroient tavoir autour
d’eux.
En entrant dans l’enceinte du L a c , j ’allai
droit au lieu où s'écoulent les eaux.
L ’entrée du Canal efl de pierre, & il fe
prolonge fous la Colline. Quoique les
bords de ce L ac foient peu profonds,
l’eau y eil très claire, parce qu’elle s’étend
fur un petit gravier, dépouillé de toute
partie terreufe. Si l’on pouvoit faire bais-
B f e r fon niveau de deux pieds feulement,
je fuis perfuadé que l’on gagneroit encore
|‘une bande circulaire de cent pas de largeur.
Vers le m ilieu , le L ac e il très profond à
[ ce qu’on m’a dit.
Après avoir joui quelque tems du ipeèla-
fc le qu’offre ce baiïin, je commençai les
obfervations qui m’y amenoient. J’examinai
premièrement le gravier du L a c ; &
& je le trouvai compofé de très petits g a lets
de lave & d’ardoife , mêlés de mor*
M 4 ceaux