
belles agates. Il a miné encore des Collines
de fable à coquilles blanchies; puisque les
grès ordinaires de ces fable s, & leurs col
quilles, fe trouvent parmi ces dépôts. En-
fin on y vo it des fragmens de Lave.
Ainfi tandis que les Fleuves faifoient en.
ço re les mêmes dégâts que les Torrens,
ils rouloient comme eux de gros matériau!
qu’ils détachoient des Montagnes. Mais
comme eux auffi, ils ne pouvoient le faire
que par de grands débordemens; & dans
les intervalles ils ne charioient que du fable.
On vo it ces alternatives dans le ter-
rein dont je p a r le , & l’on pourroit j
compter les inondations , fi les couches
étoient régulières. Mais leur épaiiTeur varie
; elles s’entrecoupent, elles fe confon-
dent ; ce font les couches d’une eau courante
fur un plan Incliné, & non celles
d’une grande maffe d’eau qui fe balance fin
fon fond •* ce n’e il point en un mot l’efpèce
d ’arrangement qu’ont reçu les matières «ail
eaniques dans le Pays d’où je viens.
Cette même excavation , qui nous donne
des indices fur l ’hiftoire antérieure «
Rhin, nous en fournit auül fur celle des
Peuples qui ont habité fes bords. On j
£ trouvé des espèces de p u its , dont M
tréefétoit recouverte par les dépôts fa-
blonneux de diverfes inondations poilérieu-
res ; & ces ‘puits ont fervi de fépulchre*
aux Romains. J’en ai vu un entr’au tre s ,
percé dans les graviers & comblé de te r re ,
qui renfermoit tous les attributs de la fe'-
pulcure, avec plufieurs pierres de Légions,
& quantité de petits utencilles de bronze,
¡On trouve auffi beaucoup de ces derniers
dans d’autres parties du terrein. Il femble
que les Romains femaiTent ces breloques
pour le plaifir de leur poilérité : nous Tombes
plus (Economes.
Impatient de procéder à l’obfervation
'principale qui m’âvoit amené à Cohlentz,
pe partis hier matin àf-aur-ore. Je commençai
ma courfe depuis le Dabi d'Ebrenbreit-
l(iein ; c ’eit le nom d’un Fauxbourg -de la
[Ville, fitué fur la rive droite du F leu v e ,
¡que je remontrai pour aller vers la Lahn.
[Je trouvai d’abord des rochers à couches
* . . *
que j ’appellerai aquiformes , pour abréger
les dénominations. J’entendrai donc toujours
par l à , des couches dont le parallèlis-
|me & le peu d’inclinaifon avec l’horizon,
permettent dp les confidérer comme 4es
dépôts faits dans le fond de la M e r , £?
dont la fituation n'a pas çbangé. Ces rochers
font