
te de fable vitrefcible, mêlé degrés très durs,
D e là au Dürreherg, il y avoit aflez de
chemin : je le fis à p ie d , afin de continuer
à cafler des pierres. Je n’aurois pu les con-
lioître fans c e la , parce que la peloufe eft
très ép a iffe , & que toutes les pierres qui
la débordent font recouvertes de moufle.
Je ne trouvai partout que de ces grès; nul.
le appàréfice de matière volcanique.
Parvenu au pied du Dürreherg il m’arriva
un incident qui m’embarraffa d’abord. Le
petit homme qui conduifoit mon Cheval
par la b r id e , avoit jufques-là tourné le
dos à fes pénates, & s’aVançôit gaillardement:
mais quand nous marchâmes dans
ua fens différent, fes yeux furent toüt à
coup frappés de la diftance qu’ il avoit mise
entr’eux & lu i, & il fe prit à pleurer à
chaudes Tàrmés. „ T en e z ” , trié dit-il#
,, reprenez votre Cheval. Je veux m en
„ aller! . . . . je veux m’en aller ! ” Cétte
tendréfîè pour fts pénates mè devint fort
embarraffante. Que faire de mdù Cheval?
Je voulus retenir fon condufleür par des
représentations amicales ; mais il n’avoit
point d’oreilles ; je le mettôîs au défefpoir.
Il fallut donc céder; & rien n’égale l'ailégreiîe
qui fé répandit fur fa phifionbmie
lors,
Tdrfqiie je le libérai, ni la légèreté de fi#
coùrfe vers la bonne petite Ville.
Mais alors je me tro u v a ifeu l,,& j ’avOis à
igrirtipèr : & de nouveau , qlie faire de ce Cheval
quê je ne comloiffois que du jour même?
Je lè tâtai ; je lui donnai quelques morceaux
de pain ; je le careffai ; je le fis brouter;
puïsjëluimis la bride fur le c o l, pour voir ce
qu’il voudrait faire. Il continua de brouter,
ôr je me hazardai à le laifler un moment.
J’ëtois déjà fur les talus volcaniques du
Dïir r'eh erg , qui s’étendent un peu fur la
croupe; ce font des débris de cendres durcies
Si d® lave; & je vis à une certaine
hauteur dâtis la Montagne une Carrière
ouverte où l’on travailloit. J’y montai,
regardant de tems en tems mon Cheval,
qui reftôit fort tranquille. J’arrivai à la
Carrière, que je trouvai compofée de di-
verfès côuches. Les couches fupérieures
étôierit de cendres durcies, femblables à celles
dont èit bâti le Wihter-kaflcn; au desfous
de ces cendres étoit une Lave fi
dure, que j ’écornai mon gros marteau
pour eh avoir un petit fragment. On a
ouvert cette Carrière pour établir un nouveau
V illa g e fur une des terraffes élevées
de la Montagne, où la chaleur empêche
G g a h