
de débris de fchifle ; mais qir?au dfcffouÿ
jl règnoit une couche fort épaifle de cette
même matière d’un gris jaunâtre qui recou-
v re les bafaltes d Unckeljlem. En conti-
puant à descendre ce talus , & me diri-
géant vers le bord escarpé des rochers de
hafalte , j ’ai retrouvé cette couche dans
toutes les coupures, & partout auffi elle
étoit recouverte de débris de fchiiles. J’ai
parcouru enfuite la jonêlion du talus avec
la Montagne le long de fon flanc tourné
ver* le Bas du Rhin ; & partout où la ma-
tière grife étoit découverte, j ’ai vu qu’elle
repbfoit fu f le f ç h iile , jusqu’au pied de
la Montagne.
De là j ’ ai commencé à faire le tour de la
bafe du talus; repaiTant par FormelV, qui
e il dans fon milieu , & fuivant quelque
tems le bord du Fleuve. Ce tour e il d'en*
viron demi mile. L e Rhin e il repeuffi
par cette fa illie , qu’il ronge peu à peu,
A rrivé au côté oppofé à celui par le*
quel j ’étois defeendu, j ’ai remarqué que H
le talus volcanique s’appuyoit auffi contre
la montagne fchiileufe , & j ’en ai cherché
la jonélion, Mais la Nature a plutôt fon*
gé à tous les hommes, qu’aux Natnnlis*
tes ; elle, a fertilifé ce. lieu ,' -& un taillis
épais le recouvre. J’ai vaincu cet ojpilâ- H H », I ■ .cle,
¿le; en fuiv.ant le lit d’un ruifleau qui coule
rentre les deux montagnes, où j ’espérois de
[trouver les rochers à nud ; mais je n’y ai
iyu qu’un mélange de décombres. Cependant
je n’ai pas perdu tout à fait ma pein
e ; j ’ai diilingué au moins les matières
[différentes des deux côtés . Leurs pentes
jaboutiffent au fond du ta illis ; non les mas-
Tes elles mêmes, mais leurs débris. Dans
Je fond tout e il mêlé, les blocs de lave &
Hes fragmens 3e Jchifle; mais en montant
ton peu de chaque c ô t é , je ne trouvois plus
fur la gauche que le fchifle ; aulieu que fur
j-la droite la lave dominoit, mêlée des frag-
ïmens de fchifle qui defeendent des fommi-
Ités fupérièüres.
Roelands-eck , UnckeJflein & Fsrnich,
»montrent donc trois éruptions particulière»
|& diilinéles, qui fe font faites au milieu
Ide montagnes naturelles ; & ce font les
Ifeulèsque j ’aie apperçues ¿de Bonn, où l’on
s’approche de la chaîne, jusqu’à. Andernach.
Mais ces montagnes recèlent un grand Pays ,
qui, par la nature des matières qu’on en t ir é ,
offre le tableau du territoire de N a p le s ,
fi bien décrit par Mr. le Chevalier Hamil-
ton. C’eil dans ce pays que je me trouve.
J’ai eu le bonheur de me diriger vers
cette grande région volcanique par une
L 5 rou