
pendant je remarquai en plufîeùrs endroits,
que le Filon coupoit la dîrefition du feuilletage
3 e la pierre naturelle ; s’éloignant
très peu l’u n & l’autre d e là perpendiculaire,
maisën fens différent. L é Filon a beaucoup
de variété dans fa chute y il contient du
Minéral de plomb &? argent, comme tous les
voifms dans ces cantons - là»
Outre l’ eau qui fuïnte lmp erceptiblétnem
d a n s c e t t e ‘M in e , il y paife deux foürces
dont on a coupé les canaux naturels en s en'
fonçant: ce qui arrive toujours contre le
gré des Mineurs; puisqu’ ils font obligé*
de fe délivrer de cette eau ; & s’ils n’om
pas des Galeries t écoulement pour la recevoir
, elle devient fort à charge.
L e lendemain de ces obfervàtions nous!
partîmes de Clausthalà 9b. du matin pouti
n o t r e principale tournée ; mais nous la coin-1
mençâmes par des chemins différens. Je!
defirois de vo ir Anireasberg, lieu con fid é r r l
ble par fes M in e s ; & Mr. * R td em v oM
à faire ce- jour là ,d’un autre cètë. N o t j l
nous féparâmes donc-au -fortir de ClauJtba'M
M r . de Reden, & un de f e s neveux de mm
me nom qui contribua beaucoup à l%gre|
ment de notre partie.» prirent le ch en u *
qui les conduifoit à leur b u t ; ,o c je p * *
celui d'Anireasberg, où Mr. de Reden avoir eu
la bonté de me bien adreflèr. L e rendez-vous
é t a i t , pour le foir du mêmejour, à la Konigs-
huîte (oufonderie royale) près dcLmterberg.
Je voyageai pendant quelque teins dans
les Pâturages les Prairies & les Bois , qui
font de la moyenne hauteur du Hartz un
Pays très agréable. J’y trouvai en divers
endroits des Bois coupés qui repouifent,
& j ’y vis clairement la bonté de I’ufa-
g e d’y laifïer les pieds des vieux fapins '
-pour favorifer Taccroiffement des jeunes.
A v e c cette feule pré cau tion , -on eft presque
affûté d ’avoir de nouveaux Bois;, tant
le s vieux troncs protègent efficaçément les
jeunes plantes. On ne fauroit obier v e r fans
p k iilr tout ces g rou ppe s, où la reproduction
fuccède à la décadence. ; I l me fem-
bloit voir les Grand’mères Montagnarde*
environnées de leurs Petits - enfans ; ou des
Pélicans , protégeant leur lign é e, ,en même
tems qu’ils lanourriffent des reftes de leur
fubilançe. La belle digitale profite aufli de cet
abri ; & pour prix de la protection qu’elle a
re çu e , elle lègue à la famille, 3 e fou bienfaiteu
r , les petites jçeconomies,végét,ales qu’elle
a faites pendant fa minorité. L e terreau en
effet s’augmente beaucoup autour des jeu-
N n $ ne*