
la Mer d'Harwich ne faifoit que s’abaifler ;
pourquoi ne trouveroic - on* pas encore fur
fes bords aètuels, ce même coquillage qui
les auroit habités quand fon niveau étoit à
cette hauteur?
L e tem s , d ir a - t -o n p eu t-ê tre , a pu
produire des révolutions fur ces c ô te s , qui
ont fait changer les efpèces des coquillages.
Mais il n’y a aucune trace des effets du
tems y quant à un abaiflement du niveau
de la Mer. Si donc elle s’abaiflbit, ce de-
vroit être par une progreflion bien lente ,
puisqu’elle échappe à J’obfervation des hommes
; & il y auroit ainfi des milliers de fiè-
cles que la fiirface de ces Collines feroic
expofée aux influences de l’air. Cependant
la couche de terre végétable qui la récouvre
e ft très mince.
Outre ce lit principal de coquilles, on en
trouve quelques unes parfemées dans- les
autres couches ; mais elles y font ra res, &
je n’en ai remarqué que dans des concrér
tions. Peut - être ont • elles été confumées
dans les parties molles; p eu t-ê tre aufüque
partout où il y en a vo it, elles ont donné
lieu aux concrétions, en retardant la filtration
de l ’eau.
Je me propofois de faire aujourd’hui une
courfe fur la côte oppofée du G o lfe , mais
la pluie m’en a empêché, & j ’ai emploie
ce tems à écrire. L e Paquebot eft prêt à
partir ; je vais me confier à cet Elément »
qui a déjà tant fait parler les Philofophes,
mais fur lequel on ne caufe guère fi l’on
n’eft marin.