
En fuivant la croupe de la Colline, je ne
trouvai longtems que la continuation de
c e t épais terreau formé dans du fable, tel
que je Pavois vu aux Carrières ; & je corn-
mençois à craindre que ce fable ne m’enle-
vât tout indice iur la nature de la Colline,
quand j ’obfervai dans les champs quelques
morceaux d’une pierre jaunâtre calcaire|
J ’approchois alors d’une T o u r , que l’on
nomme Friedderberg Warte , & d’une Chaus*
fé e qui traverfe la Colline. En arrivant
fur c e lle - c i , je la v is bordée de monceaux
de p ie rre , deftinés à la g ra v e le r , & cette
pierre étoit de même nature que celle
que je venois de voir près du Rhin, à’Of-
penbeim à Mayence : j ’y trouvai tous les mêmes
coquillages fans exception ; feulement ]
la pétrification étoit un peu différente, &
les coquilles fe trouvoient remplies ou ta-
piffées de fpatb. J’y remarquai encore que
les petites moules n’étoient pas par couch
e s , mais répandues dans toute la maiTe,'
ayant la plupart leurs deux valves réunies.
C ’é to it donc là probablement qu’elles
vivo ient jadis r & les coquilles mortes
étoient tranfportées, de faifon en faifon,
vers le lieu où, e it aujourd’hui Moyen-
ce.
Après
Après m’être occupé un moment de ces
Jjbfervations paiTagères, je fongeai à la
mené elle-même, qui m’avoit extrême*
Inent furpris ; & je m’en fis indiquer les
¡Carrières. Elles étoient plus haut dans la
Hlolîine, & j ’y fus. Je trouvai quantité de
, Jolies, ouvertes fur un amas de grès caU
mires ^ formés comme à Opptnbeim dans un
m ’oie coquillier ; avec cette différence feuleraient,
que les grès de Bergen étoient plus '
(grands, & d’une dureté plus é g a le : c ’eft
un vrai Marbre lumachelle ; on le trouveroit
probablement en couches continues , fi l’on
ienfonçoit plus avant au-deffous de ces
rcpncrétions,
■Arrêté ainfl dans ttîa recherche deè ma-
; tires volcaniques, je crus fuperflii de m’a*
Bncer davantage fur la Colline ; dont la
i firme s’acèôrdoit d’ailleurs aVéc la nature
dp matières que je veîioii de trouve r, &
npnnonçoit rien de plus. Je voyôis Hanau
[di ces Carrières; la,Colline S’ÿ dirigeoit*
& je favois que c ’étoit l ’un des endroits ou
pej pouvois retrouver la Lave» Je pris donc
¡leparti d’y aller immédiatement, en des-?
candant obliquement la Colline pour l'examiner
dans une plus grande étendue. Ma
Mute me conduiiit au V illag e de Seckbacb j
ËTomc IV . B b &