
on employé le tuf. On vient les chercher
au haut de la pente e x té r ieu re , où elles
font moins recouvertes de cendres que dans
le bas. Cette partie du Cône , qui eft
tournée vers Mayen, eit toute labourée par
les fouilles que l’on fait pour tirer ces fcories.
Plus j ’ai obiervé du haut de ces Cônes le
Pays des environs, plus je me fuis per-
fuadé qu’il eft entièrement volcanique dans
une vaite étendue, tant dans les hauteurs,que
dans les vallées & le s plaines. Chaque Cône m’a
fourni de nouveaux afpeèls, où j ’ai démêlé
dans l’ éloignement les mêmes chofes que j’ob-
fervois autour dé moi. Du Pellenberg on
v o it à découvert toute la plaine qui fouï*
nit le Traff, près des villages de Crujft,
Cretz & Pleitt : j ’ai vu deux Cônes s’élev
e r dans le voiilnage ; & le plus éloigné
paroît terminé par un crater.
J’ai demandé à mon Guide, s’il favoit
le nom de cette montagne. „ O u i, Mon-
, , iieu r , m’a - t - i l dit, c ’eft \e Hummerich,
„ l’endroit ou les forciers tiennent leur
,, fa b b a t Leur fabbat ! Croyez - vous
„ donc aux forciers? — Et n’y croyez*
„ vous pas Moniteur ? — Non fans
„ doute — - C ’eft pourtant bien vrai.
t, Je vais vous raconter ce qui ëil arrivé
- il
sj il y a peu de tems à un V a le t du Couvent
»
»
>»
où vous avez été. C e V a le t re ve nant
de Çoblentz avee un de Tes cama-
marades, ils paifèrent par c e tte monta- I „ g ne où nuit les p r it , & ils s’éndor-
■ „ mirent fur l’herbe. L e V a le t fe réveil-
}t l a , & il entendit auprès de lui, de la
„ mufique*, <Sé beaucoup de gens qui
rioient & faifoient fabbat. Il trembloit
„ comme la feuille. Il réveilla fon ca*
p marade & lui d it: il ne fa it pas bôn
L ic i, allons nous-en. L e camarade Te
[ ,/ trouva l’épauîe d ém iie , far.is fa voir coùi-
„ ment cela é to it arrivé. Us décampèrent
L bien v i te ; & le camarade fu t obligé de
„ fe faire remettre l’épaule par le premiér
Chirurgien. Ils ont raconté cette avah-
L ture tous d eu x , & tout lé pays la croit.
[}, Et puis ne fa v e z -v o u s pas, Monfieulr,
qu’il y a de méchantes gens, qui ôteht
[>, le lait aux v a c h e s . , Il alloit continuer;
mais je T a r rê ta ;i en lui demandant
pourquoi ce V a le t & fgn camarade avoient
1 obligés de coucher fur la montagne.
i»> Us avoienç beaucoup bu à Ç o b len tz ,
p m e -d it - il, ils partirent tard & eurent
„ fommeil quand ils furent là. -— Èc
P bien mon ami,* le camarade du V a le t
» eft