
pourfuit des maires de pierre à f e r , de l’en-
femble desquelles les Mineurs ne peuvent
encore fe rendre compte d’une manière
claire. Us ont trouvé dans cette Montagne
des Cavernes, qui reiTemblent à l’en-
caiflemènt de Filons déjà exploités, ou non
formés; c e i t - à-dire,quecefontdes/<r«fes
presque verticales, & vuides. L e Mmété
qu’ ils pourfuivent t i l en Ro. fto3s; c ’tft à
d ire , en grandes mairesfans continuité décidée.
Cependant ces maflls femb<ent fe
fuccedcr dans la Montagne fuivant une
certaine dire&ion; tellement que Jes Mi-
neurs favent déjà les chercher, par des indices
d’habitude. La fubftance de cette
pierre à /«- particulière, renferme des cris-
tallifations de diverfes efpèces. Il y a des
àrufes de quartz, ou de petits cristaux de
quartz qui tapiflent des cavités ; il y a auflî
êufpatb commun, & de celui qu’on nomme
pefant ; on y trouve enfin une forte de
crjilallifation nommée Eifenman ( homme de
f e r ) par les Mineurs : fe font des amas de
criitaux noirâtres, qui reiTemblent à des
grouppes de grandes lentilles p la tte s, &
ces criitaux font f e r r u g i n e u x .
Entre les lignes de bouleverfement que
renferme ce lie u , eft un Rocher nomme
Gebicbenjlei», q«i e l t , en pierre à cbauxt
ce que YEbrenbreit/iein de Coblentz e il en
pierrefableufs : c ’e ll - à • dire , que fes couches,
remplies de corps marins, font presque v e r .
ticales ; ceux de ces corps qu’on y trouvé
en plus grande quantité, font des Madrépores.
Ce Rocher s’élève comme un grand
Obélisque, audeflus des Cavernes dont j ’ai
parlé ; montrant par le côté fes couches, qui
fe trouvent, comme je l’ai d it , dans une
fituation presque verticale. Sa bafe eft
déjà bien minée, tant par les Cavernes, que
par la pierre à fe r qu’on en t ir e ; & je
ne me hazardai defius, que parce que je
me dis , „ il y a des millions contre un à
„ parier , que c e n ’eftpa sle moment où il
„ s enfoncera.” Mais je n’en dirois pas
au tant, s’il s’agilToit de m’y loger à dë-
meure.
Quoique tout ce lieu là fo it fort remarquable,
il fe pourroit que ce ne fût qu’un
phénomène particulier. Les Cavernes peuvent
devoir leur origine à la même caufeque
celle de Schartzfeld; & le déràngement des
Rochers fupérieurs, à des enfoncemens oc-
R r a ca