
pris peur notre tournée ; croyant qu’elle
nous mèneroit jusqu’à Bonn. Mais notre
plan a changé , & s’e il terminé ici.
L a première chofe qui fixa notre attention
dans la rou te , fut la continuation des
Rochers dans la colline attenante à Ebren-
brtitjlein. C e tte Colline eit couverte de
moellon dans fes pentes; mais çà ôc là
on apperçoit les R o ch e r s , & nous en a-
vons vu qui étoient aquiformes , comme
ceux de la carrière qui eit derrière le Fort.
C e font des parties de la Montagne réf.
tées dans leur état naturel.
Les Rochers du palfage d’Andernach
étoient du notabre de ceux que la grande
jnclinaifon de leurs feuillets m’avoit fait
dfefirer de re v o ir , depuis l’obfervation du
Rocher d’ Ehrenbreitflein. Mais je ne les
trouvai point de la même nature. Ce
font des fchijies , extreméiës de l’ardoife
des to its ', ôc de couçhes tortillées & à
zigzags ; de cette efpèce en un mot y où
l’on ne trouve jamais de coquillages ni
d ’autres dépouilles de la Mer. Ils peuvent
donc avoir des couches très inclinées,
fans accident particulier, puisque cela eft
général dans les Montagnes de leur espèce.
Dî
Depuis le paflage d'Andernach nous continuâmes
notre route à pied le long des
Montagnes , jusqu’auprès de Eornich; ôc
toujours les Rochers furent de la même espèce,
jusqu’au lieu où les bafaltes du pied
de la Colline de Fornich ôc le TraJJ en
monceaux au bord du Rhin , nous indiquèrent
les confins des Volcans.
Tous ces Rochers rentrant ainfi dans la
claffe générale des Montagnesfchijl$ufss, notre
voyage perdoitfon premier motif. Il ne
s’igifloit plus de chercher derrière leur Chaîne,
lacaufe de la grande inclinaifon de leurs
couches; ou bien il auroit fallu la chercher
partout. Les Rochers d’ Ehrenbreitjïein ôc
de Lahn/iein reftoienc donc des faits particuliers.
Quoique notre voyage fe trouvât ainiî
réduit à la recherche de nouveaux Volcans,
nous.le continuâmes avec plaifir; M .7roffbn,
pour ‘conno-ître les Volcans de fon pays ; ôc
moi pour acquérir une idée plus exa&e de
leur étendue. Nous réfolumes donc d’aller
à la découverte de ceux qui ont formé le
Trafs, derrière les montagnes de Fornuh;
& de fuivre leur cha îne , suffi loin qu e lle
nous conduiroit du côté de Bonn , où nous
envoyâmes notre bateau, dans la vue de l’y
pren