
a,f Woodward & de quelques autres Naturalises, que
„ l’on avoir trouvé des coquilles au défiai des fommets
s, oe toutes les Montagnes ” ,
Il y a 34 ans que cette Théorie fut écrite, & dans
cet efpace de teins les idées peuvent- changer paf nuances
infenfrbles (ans qu’on s’en apperçoive. Dans (à
Théorie de la Terre, Mr. de Buffon n’employoit que
le mouvement de la Mer d’Orient en Occident, & l’avion
de* Fleuv e s , pour produire des changemeps fimul-
tanés de terres en Mers & de Mers en terres.
La Mer prenoit fans ceife la place de la terre d’un cô té
a tandis que de 1 autre la terre prenoit la place de
la Mer. Dans lés Epoques il n’eft plus queftion de cette
efpèce de changement Notre Globe eut des Montagnes
pttmitives formées par des bouriouflures; lorsqu’il
fut couvert d’eau, les fommets de ces Monta-
gnes formèrent des Ifles: les plantes & les animaux
naquirent dans les eaux & fur le lec par les moules
& les molécules organiques: les matières calcaires
formèrent des dépouilles des animaux marins ; leurs différentes
Gorobinaifons avec les reftes des animaux & végétaux
terrestres, produifirent les matières fécondaires,
dont la Mer fit diveriès fortes de nouvelles Montagnes:
il s’ouvrit fuccesfivement des Cavernes qui reçurent une
partie de la Mer: les Continens s’agrandirent, & ils vont
encore en s’agrandiflant, parce que la Mer continue à
s’abaifTer ; feulement depuis longtems cela fe fait par une
marche plus lente, parce qu’il refte toujours moins de
Cavernes dans le Globe. Le mouvement de la Mer d'O-
rient en Oecident, n a fait que façonner les montagnes ,
fous les eaux,- & les pluies les abaiifent depuis qu’elles
font à fec.
Ç ’eft là , à quelques égards, le fyflérae de Leibnitz, &
' 1 ü ü 1 .. „ il
H n’y refte du premier fyftême, que cette formation
des Planètes, démontrée contraire aux Loix de leurs
m o u v em en s ; Cpuifque d’après cesLo ix, fi les Planetes
euflent été détachées du Soleil , elles s’y feroient re-
plongées dés leur première révolution ) *& cette for-
mation des matières calcaires, que j’ examine dans le
texte ; comme j’ai difcuté ailleurs celle des matières vitre
[cibles. (Voyez” la pénultième note, page 13 2 >*
Voilà le ' fort des apperçus ; & les hommes feront
longtems fujets à ces rapides changemens de fyilêmes.
Rapides, dis je , parce que la vraie fcience fait aujourd hui
de grands progrès. Mr. de Buffon annonce encore fes
Epoques comme des apperçus ; & je ne doute pas que
fi fon âge lui permettoit de fournir une nouvelle^ carrière,
il ne vît au bout une nouvelle Théorie.
Me trouvant très occupé de Pimpresfion de cet O u vrage
, dont cette feuille même attend ma note pour
aller fous prefie, je fuis obligé de m’en rapporter au
Lefteur attentif, pour la comparaifon des Epoques, avec
les phénomènes & les principes qui fe trouyent répandus
dans mon Ouvrage. Il eft fâcheux que Mr. de
Buffon aît encore tenu à fa formation des Planètes; fans
cela il auroit mieux vu divers phénomènes , & il eût
approché plus près de la vérité.
ï s L E T