
L E T T R E C V I Ï .
Volcans des environs de C a s s e l , en par-
tie recouverts par des dépôts calcaires '£?
fablonneux de la Mér.
C a s s e l , le a %e Juin 1778.
m a d a m e ,
’exécutai hier le plan que j ’avois formé
par un premier coup d’oeil fur les Montagnes
volcaniques de ce voifinage * & c ’eft la
courfe la plus importante que j ’aie encore
fa i t e , rélativement à mon b u t, de découvrir
les époques où les anciens Volcans ont
brulé. V . M . en jugera E lle -m êm e , par
l ’enfemble dès phénomènes que j ’aurai l’honneur
de Lui décrire.
On donne le nom général de Carlsberg à,
cette partie des Montagnes du Habichts-
wald qui domine C a s s e l à l’Occident, &
fur
fur le penchant de laquelle font le Château
de WeiJJenflêin, & la Cascade de Winter-
kajlen. C’e il par là que j ’ai commencé ma
courfe.
A u fortir de Cqflel,. & marchant encore
fur la partie calcaire d e là faillie qui conduit
au Château de fVeiffèn/îein:, je v isq u e
cette large croupe y s’étendoit vers la:
Montagne, ^toujours éù montant, mais par
une pente douce , & de légères inflexions
fans coupures. Cependant le terrent
changea aux approches du Château: il s’y
trouva d’une matière argilleufe dure, par'
couches aquiformes § teinte de vert clair &
de rouge. On creufe un étang dans la
pente au-deiFous du Château ; & je vis
que l’on tiroic d’un fol rougeâtre, de g ré s
I grès fort d u r s , rougeâtres a u -d e h o r s ,
", mais blancs en dedans, & qui probablement
ont donné au Château le nom de
^ ÎVeiJfenflein (a). Un peu au • delà on v o ir
commencer les matières volcaniques, mêlées
de quelques accumulations d’un fable mi-\
trefcible ja u n e , & quelquefois b lan c , fem-
blable à celui des Bruyères. Ce fut donc
là principalement que je commençai à fixer
mon attention.
L es
0 0 Pierre blanche.