
reux effet. Le Cloîtré qui pourroit tendre
à violer la r è g le , eft contenu par la foeié-
té entière , qui a befoin de la confidéra-
tion publique, pour relever la médiocrité
de fou état.
Je fuis donc charmé que les Proteflans
aient confervé les Cloîtres en Allemagne;
& je voudrois voir ces établiilemens par-
tout y parce que partout je vois une claiîè
de g en s , qui a befoin d’un petit fort alluré,
que l’opinion publique relève : Gaffe qui
par fon inaélivité , ou fon manque de res-
fources, eft extrêmement à charge à elle*
même & à la Société. * Il faut en un mot
d’honnêtes Hôpitaux. P u if fe - t - il s’en établir
dans les Bruyères ! Je ne crois pas que
la Société pût re cevoir un fecours plus
réel.
Les établiffemens dont je parle, pour-
roient aifément fournir des idées pour corriger
les défauts & redreifer les abus de
ceux que je vois attaquer aujourd’h u i, non
dans leurs abus feulement, mais jusqu’à
leur racine , par des principes qui ne feront
que du mal. Quand on ne confidère
qu’une face d’un ob je t, elle s’aggrandit &
couvre tout l ’objet. C ’eil ainfl que voit
le blâme. Lorsqu’on ne pèfe que certaines
conconvenances,
on peut aifément égarer les
tommes , en croyant parler le iangage de
Ihumanité. ... - ■ I C ’e il ainfi que peu a p eu , l’air feul qu’oti
ijefpire dans Î’enceinte d ’une Communauté
¿champêtre, m’a entrainé à appuier une
'J'hèfe, que les Mo in e s , dans ce moment
mes voifins | n’auroienc pas cru 'fotitenue
par un Proteflant. Mais je leur dois le
jfaifir que j’y goût®. E t comme il s’agit
dru ne queflion fur Je bonheur des hommes,
' ¡¡occafîont même e fl un argument. Ce matin
j ’ai été agréablement réveillé par mille
iifeaux qui faluoient l ’Aurore. M a fenêtre
dpnne fur un v e rg e r , & un pinçon, perché
B r une branche voifine, a donné le fignal,
Un moment après, j ’ai entendu une autre espèce
de concercqui m’a plus touché. J’ai oti-
ma p o r te ,q u i donnoit fur la cuifine de
f|es h ô te s , & j ’ai vu autout d’une grande
tib le , maître, mûitreife, enfans, dôme-
®:iques, buvant tous enfembie du caffé à
la crème, Une bonne vieille femme, affi-
fe auprès du fe u , chantoit un hymne , que
jthacun accompzgnoic à fon tour, dans fin*
ijsrvalle d’une tafTe à l’autre; & je me fuis
épperçu qu’on ne les comptoic pas<
.¡■Jii Couvent concentre-t-il les jouïffan-
dans ^fon enciente ? L ’abondance
■;Ï W I V . F rè*