
g a zo n , au-travers duquel fe faifoient jour
§a' & là' de très grands blocs d’une toute
* autre efpèce de pierre.; A leur couleur '&
: même à leur forme ;'pre sque toujours angulaire
& fouvent 'prismatique, je les au-
rois pris pour des liajakes, fi j ’avois cru être
fur une Montagne bajaltiqae. Mais le doii-
te m’empêcha d’y être trompé. Cette cou-
leur noirâtre n’étoit due qu’aux lichens -,
efpèce de moufle plate , qui peint tous les
rochers durs dans les Montagnes ; & l’irite-
' rieur de ces pierres me montra la même
efpèce de matière que j ’avois trouvée 3
Feldberg. Je foupçonnai alors de plus en
plus quelque méprife dans l’obfervation de
Mr . Millier-, méprife d’autant plus facile,
qu’il n’eit pas aifé d’entamer ces pierres
pour en voir l’intérieur. Il falloir un marteau
aufîi gros & auffi dur que celui que
je p o r te , pour en rompre quelque^ éclats.
Après avoir marché quelque tems dans
ce tte pente couverte de gazon & de chê nes
, nous approchâmes du vrai pied de
\yilthini mon Guide me propofa de monter
en ligne droite , & je l’acceptai volontiers
pour gagner du tems. ■ Evitant ainfi
les détours des,chemins plus qommodes ,
nous fûmes au fommec en une heure & u n
quart ?
qua rt, à compter de notre fortie de
Cronenbourg.
Suivant ce que Mr. le Dr. Millier, &
d’autres, perfonnes, m’avoient dit à Francfort
, je m’attendois, à trouver des Murs fur
cette Montagne. Mais auiieu de ce la , j e
•ne vis que des tas de pierres * formant une
enceinte. Ces pierres en effet pou voient
paroître des débris de Lave, par leur teinte
extérieure;' mais l’intérieur a voit tous
les caractères de là roche de Feldberg. M jM
mon ofefervation fur cet objet fut courte :
XAlkin ne fe trouva pas non plus un Volcan.
J’apportai à Mr. Müller des morceaux de
cette pierre, afin qu’il pût voir lu i. même
& fa nature & ce qui l’avoit trompé.
J’examinai enfuite ce que l’on nomme
des Murs faits par les Romains; & je 'n e
trouvai qu’ une enceinte fort haute de pierres
entaiïees qui fait le tour du Commet,
quelquefois Ample,d’autres.fois double j &
fe prolongeant en plufieurs endroits le
long de la pente. Très fûrernent cela ne
fut jamais des Murs: car il n’y, a ni mortier,
ni aucun arrangement, qui annonce
le moindre deflein, que celui de fe délivrer
de ces pierres au fpmmet.
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