
ne doutai point qu’il n’entendît par là une
eau minérale, & je le fuivis.
Nous descendîmes donc le long de ]■
V a llé e , en cet endroit fort étroite; niai»
peu à peu elle s’élargit, & nous arrivâmes
dans une petite plaine, où aboutiffoient
trois vallées, formées par conféquent pat
trois Montagnes. L ’une de ce lle s-ci ell
le Hogbfimmtr, d’où nous descendions;
l’autre le Soelsbufch, où nous allions monter
; le nom de la troifième étoic inconnu à
mon guide. Entre cette montagne & le
Soelsbufch coule une petite .Rivière qu’on
nomme la Nett ; elle descend vers Mayen, pas-
tant éntre cette même Montagne dont j ’ignu-
re le norù, <5? 1 eHogbfummcr. A peu de d i t e
ce d’ un coude quelle fo rme , eft la fourcè.
minérale que m’avoit indiqué mon guidé;
on la nomme Sotlsbruhnef. Elle eft martiale
comme les eàux de Pylinont, tenant en dis-
folution une ochre ferrugineufè qü’ elle d&
pofe dans fon canal j après qu’elle a perdd
fon air fixe. Cet air fort de la fource â
gros brouillons.
L e pied du Hogbfummer arrivoit jusqu’en
c e t en d roit, toujours couvert de cendres
volcaniques : mais le pièd des deux autrd
montagnes étoit de fchifle. L e tems ne me
■s ; ^ perjttre
XCV. m u T E R R E . scs
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ermetunt pas d’examiner plus avant la
ftontagne inconnue, je remontai la v a llé e ,
ep fuivant cette bafe fchifleufe du Soelsbufch,
L i me paroiiToit d’autant plus remarquable
, que je ne doutois pas que ce ne fût
ub Volcan.
■ Jechoifis pour monter, l’endroit où je
■nyois les pointes de fchifles à découvert
Ans une plus grande étendue, & je troua
i en effet la pente longtems couverte de
leurs débris. Mais avant que d’arriver à
]I hauteur du monticule de pur fchifle, qui
sfeievoit du fond de la V a llé e , jecommen-
¿ i à appercevoir des cendres volcaniques ; &
«fin, fans avoir cefle de monter fur une
*nte rojde & unie, je ne vis plus que des
mndres. Il efl donc toujours plus é v id en t,
«S tous ces Volcans fe font fait jour autra-
jers de montagnes primordiales qui fai-
ijientle fol.naturel ; & qu’ils ont élevé leurs
(jones, en répandant leurs grêles & leurs
tprrens fur ce fol primitif. Leurs éruptions
doivent s’être faites même fans de grandes
fecouffes, puisque les lames fchiftcufesy qui
|prtent ça & là dans la pente de cette mon-
P £ ne> ont la même direétion que celles des
■ocbers ifolés qui font dans Je fond de la
f allée.
En
I
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