
même qu’ à caiife de la grande inclinaifon de*
feuillets de ceux-ci, on voudroit les attribuer
¿quelque révolution telle que 1 tfoùlèvement;
(c e que je n’admettrois point). Car il ces lits
calcaires, ayant été faits au fond de la Mer >
»voient été foulevés avec les Scbiftes, nefe-
roient-ils pas brifés & bouleverfés comme
eux? Il e il donc évident, que quoiqu’il foitar-
rivé au Scbijle qui les p o r te , ces L its , & tous
les autres de même genre qui font au haut
de ces Montagnes, ont été dépofés au niveau
où ils font ; & que parconféquent la Mer
les furpaiïoit alors. Ainfi le Syiiême des
Joulêvemens perd fon b u t , s’il tend à expliquer
pourquoi n:us avons des couches t fo rmées
par la M e r , qui fe trouvent maintenant
il fort au deilus de fon niveau. Il e il
évident que ces couches n’ont pas' é té foule-
vies ; mais que la Mer s’e il abaijjèe. Or c ’e ft là
le grand point cosmologique à expliquer: tous
les autres, qui tiennent à la ftru&ure de
certaines J^ontagnes inintelligibles, n’appartiendront
qu’à YHi[loire naturelle, tant
qu’ils ne fe lieront pas avec c e lu i-là .
^ La pente par laquelle je defeendis au delà
d'Ojlkamp eil fi d ouce, & tellement recouve
rte de terreau, que je ne vis rien du Sol
viçr*
vierge pendant longtems. Lorsque je le
v i s , c ’éroit encore de la -pierre à chaux,
& de là jusqu’ic i , la pierre à chaux, les
Jabíes ou les pierres fahleufes, en un mot des
couches Jécondaires, font le Sol unique que
- j’aie vu , tant dans les Plaines que fur les
Collines. C ’eft. là ce qu’on voit autour de
toutes les Chaînes de Montagnes primer-
diales.
Quoique tous les Phénomènes que j ’ai o b -
ferves dans ce nouveau V o y a g e au B a r tz ,
nous' avancent peu dans la connoiiTance
de l’état primordial de notre Glob e , ils
font eflentïels pour celle de la Révolution'
par laquelle nous avons aujourd’hui des
Continent, qui, autrefois, é to ien tleL it de la
Mer. Il faut bien fans d ou te, borner quelque
part nos recherches fur le pajjè dans
toute Généalogie; & je crois que nous
aurons allez de lumières fur celle de la T e r re ,
pour ce qui nous intèreffe de plus près.
Je ne me laflerai point cependant d augmenter
ces provifions avant que de conclure,
tant que j ’en verrai l’occafion prochaine.
Ainfi j’aurai encore les yeux ouverts dans
la route que je vais entreprendre dès de-
R r 4 main*.