
H I S T O 1 R É ÎX. Partiic.
& que des vanes fermeroient folidement ,
pourraient, au moment du danger, tenir le
niveau d e là Rivière un peu au-deilous de
celui des digues-; & tout accident feroit
prévenu,. On tnleveroit enfuite par les
portipes à fe u , qui peuvent travailler fans
c e lle , cette eau qu’on auroit répandue fur
les prairies, & qui n’auroit fait qne les bo*
nifier. Chaque année on l’y répandroit à,
deffcitt, , <$c l’on fait par expérience qu’elle i
e il très4 ljjnnfaifante : mais on attendrois j
pour 1 y répandre, qu’on eût paiTé la fai-
£on du danger, afin d’être plus fûr de pouvo
ir au befoin décharger la Rivière.
Si donc les pompes à feu p eu v en t, corn*
nie on s’en flatte , enlever en peu de temps
cptte eau. répandue, il me femble qu’il n’y j}
a pas à hefiter ; qu’il faut travailler àfe.S
procurer cette reiTource contre le d anger; I
puisqu’en même tems on l’éloigne * en |
élevant le niveau du- Pays» Les patri- 1
otes qui s’occupent des expériences relati- I
y t s à cet o b je t , ont donc les plus grands |
droits a la reconnoifTance publique»
On fait déjà par une expérience fort beu* I
t e u f e , que ce moyen peut fauver la Hol- I
lande. Dans la terrible tempête du mois I
de Novembre , où ce pays fut dans I
un I
I Xettr* LXXXV. nx u T E R R E .
I un danger éminent, l’un des points de la
I¡digue qui risqua lé p lu s , fut l’Ecluife de
I [Delfshaven. Le courant & les vagues étaient
I prêts à la rompre, lorsqu’ un Piiyfan coq*
| feilia d’ouvrir le guichet de l’E c lu fe , pour
I décharger la Rivière ^ux dépends d’un Pel*
d’inondation, Qn le fie, & le moment
périlleux fe pafîa fans accident,
jusqu’ici je n’ai parlé % Y 'M ’ 4 s Yétaç
| d e la Hollande, qùe relativement à l’h yT
■ draulique; je n’ai point touché aqx phénp?
I mènes qqi peuvent poos aider à remonter
■ dans le paifé, & à y découvrir qqand 6ç
■ comment ce terrein a pris naiiFance; ren-
I voyant à le faire lorsque j ’aurai, obfervé
I d’autres Pays qui ont du rapport à celüi-
I ci. V . M. aura déjà v u , que ces terrein*
I nouveaux ne peuvent fe lier à aucun fy-
I itême qui explique la formation de nos
I Continens par des caufes générales & len-
I tes. C’e it un pays fi bas, que fans les
■ digues , il feroit entièrement fous U’eau.
I Et bien loin qu’on y trouve rien qui con-
[ duife à croire què la Mer fe retire on
I s’abaifle, je me trouve encore embarraffé
[ de phénomènes , qui ièmblent indiquer
[ qu’elle s’élève ; à moins qu’on ne fuppofe
| que le terrein lui-même s’affaiile. L e de-
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