
)es volcaniques : ce mélange a’e fl fait par
les explofions des Volcans.
Après ces rochers de fchiftej le pied
des montagnes s’éloigne beaucoup du lac,
& l ’on perd de vue les hauteurs dans l’é.
jpaiiTeur des Bois. Je fuivis le chemin
qui les traverfe, & j ’y retrouvai toutes
mes forces. Il e it impoiîible de marcher
plus agréablement.
Cette route s’étant rapprochée de- la
montagne, vis - à - vis de l’endroit par lequel
j ’étois arrivé au L a c , j ’y découvris
un ravin entre les arbres, & ce fut un
des lieux les plus remarquables de ma
route. Toutes les matières volcaniques
s’y trouvoient à la fo is ; pierres ■ ponce t lave,
fcorie, cendres y fable noir y criflaux dé
Jcborl, Je tout mêlé de matières naturelle
s , comme glaife, fchifte, granit y quartz ':
en un mot c ’étoit un vraie colle&ion,
Mais, ce qui m’intèreiTa le, plus dans cet
amas confus de matières, ce fut d’y trouv
e r la fource du fable noir. Je vis que ce
mélange , o ù , il fe fait fûrement quelque
opération chimique, dispofe-la lave à fe
décompofer. J’en trouvai des morceaux
qui avoient toute leur forme de fragmens,
& qu’on auroit crus durs ; mais qui tomboient
en poudre au toucher: & cette
pou:
loudre étoit le vrai fable noir du Lac. J’én
¡trouvai même un bloc dont un côté avoit
f c dureté naturelle, tandis que l’autre tom-
fboit en poudre. La portion dure montroit
la coupe de pluiieurs criflaux. de fcborlt
k ces criflaux fe trouvoient entiers dans
le fable. La décompofition fe continuoit
par degré dans ce bloc; car après qu’il
en fut tombé beaucoup fous la forme de fable,
j^en détachai encore avec un effort fucceffive-
inent plus grand; jusqu’à ce que j ’arrivai à
la lave inta éle , que je ne pouvois plus bri-
fer qu’avec le marteau. C ’e fldonc la lave y
linfi décompofée, qui a fourni le fable
moir & les criflaux de fchorl que l’on troup
e presque partout dans le pays. Il y a
l e ce fable dans le L a c , qui e fl très net
f c brillant, & qu’on vend pour fabler i’é-
criture.
I Un peu au delà de ce Cabinet volcani-
Jjue, j ’ai trouvé une argille p u r e , blanche,
& mêlée de veines jaune s, favoneufe au
toucher & pénétrée d’eau ; & près de là ,
jayant cru voir' une couche a rgilleu fe , car
Jelle en avoit toute l’apparence, je trouvai
■un rocher de fchifte. J ’eus bien regret de
p i ’aVoir pas le tems de mieux étudier ce
rocher; p e u t - ê t r e m’ eû t- il éclairé plus
Tome IV . N corn