
on tire de la pierre pour toute forte d’u-
fages ; & cette pierre eft évidemment de
la lave ; très compacte en quelques endroits,
& en d’autres fort poreufe. Je n’y ai remarqué
aucune autre matière qui paroiiTe
avoir été enveloppée par e lle , que des
fragment , d’autres laves, quelquefois po.
reux dans la lave compacte-, ou compa&es
dans la lave poreufe. L a maffe générale
eft éclatée par grands blocs irréguliers.
Au-deiTus eft une couche volcanique particu
liè re , compofée dt boules à , couches
concentriques; & le tout eft furmonté
d’ une couche de fable ou terreau, qui eft
fo r t épaiiTe en quelques endroits;.
Aprè s avoir examiné la Ca r r ière , je
voulus- reconnoître fcs environs. Mais je
ne pus rien découvrir; parce qu’en cet endroit
la croupe de la Colline eft couverte,
de Ve rg ers dans une grande étendue : &
comme je me difpofois à les traverfer, la
pluie fu rv in t, qui m’obligea à renvoyer
mes recherches au lendemain.
. En parcourant des yeux tous les environs,
des Carrières, je n’avois ap^erçu aucune,
hauteur volcanique ; ce qui me fit comprendre,
que je pourrois être dans le cas
de faire quelque grande courfe, pour chercher
l’origine de cette Lave. Ainfi je prrs
un cheval pour cette fécondé v ifite , & je
fortis de Francfort à cinq heures du matin.
Je fus d’abord aux Carrières ; que je t par-
Icourus de nouveau. Je vis que la Lav*
fur laquelle elles Font ouvertes, occupoit
toute la largeur de la partie la plus relevée
jde la croupe ; & que du côté oppofé à
j,Francfort, cette croupe s’étendoit par une
pente douce vers une grande V a llé e , qui
Ifépare la Colline d’avec les Montagnes. Il
n’étoit pas naturel de. chercher de ce côté-
là l’origine de la Lave,, ainfi je me déter-
[minai à fuivre fcrupuleufement la croupe
de la Colline en montant.
Avant que de quitte?. les carrières, je
m’informai des Ouvriers, il l’on ne trouvoit
pas de la même pierre dans quçlqu’autre
endroit de la Colline. Ils me répondirent,
«u’on en tiroit encore en d’autres endroits
de fon pied , & principalement du côté de
ÏNanau. Je leur demandai encore s’il, n’y
lavoit point de cette même pierre dans les
■ Montagnes' que nous avions à notre v u e ; &
I ils ro’affinèrent que non. T o u t cela s’accor-
I doit avec les recherches que mon Frère
1 avoir déjà faites vingt ans auparavant, ôc,
jm ’annonçoic des difficultés.
I En