
ce p ilé e , qu’on mêle à la chaux pour faire
du ciment froid: c ’ett accidentellement
qu’elle fe trouve ve/i;aBzî«é;&p4rconfcquent
elle peut être de différentes efpèces.
Je demandai d’où venoit la pierre dont
on faifoit ce Trafs. On me répondit qu’au-
trefois on la droit de Bocktnheim ; mais que
depuis quelque tems on avoit préféré les
Carrières de Saniheff, parceque la pierre
en étoit plus friable. C’eft en effet une
Lave très poreufe. Or Sandkoff eft à 1 extrémité
Occidentale de la Colline de Saxeri'
haufen. Enfin j ’ avois appris auffi, que du
cô té à’ ifenhourg, qui e fl fur la face méridionale
de la Colline , oppofée à Francfort,
ces matières étoient fort communes.
Il y a donc une conformité fmgulière
entre les deux Collines de Bergen & de
Saxenhaufen ; elles font comme calquées l’tv
ne fur l’autre. Si l’on traçoit au milieu
d’une feuille de papier ie cours du Mein,
& que l’on deflinât d’un côté l’une de ces
deux Collines ; en ployant la feuille peur
l’imprimer de l’autre c ô té , on àuroit precifément
l’autre Colline ; & il fuffiroit de
changer les noms. Bockenheim répondroit à
Sandhoff-, Breuneîsheim â Ifenbourg-, Hanau à
m m stein-
Steinbeim ; & la T ou r de Fritàderberg à c e lle
de Saxenhaufen ; & les matières feroient
femblables dans les lieux correfpondans.
C e fut hier matin que j ’allai à la Colline
de Saxenhaufen, & je me dirigeai d'abord
vers la T o u r , pour embraiTer de là d’un
coup d’oeil toute la Colline. Dès que je
fus un peu élevé fur la p ente , je trouvai
le fol vierge dans toutes les coupures ; c’é-
toient les mêmes concrétions calcaires de la
Colline de Bergen, les mêmes coquilles &
les mêmes couches de fable calcaire. C ’a il
de leurs débris qu’e il compofé le terreau ;
il n’y a point de fable vitrefcible au - deifus.
Ce fol demeure le même dans toute la pente
fort douce qui conduit au plus haut de
la Co llin e , & parconféqüent à la T o u r , où
je montai. L e Donjon, qui efl: un petit
Corps-de-garde d’ou l’on domine tous les
environs, efl entouré de fenê tres ; ainii
rien ne bornoit ma vue.
Je vis d’abord l'enfemble de la Colline de
Bergen d’un bout à l’autre, & je n’y dé couvris
aucune interruption. Je vis en-
fuite qu’il en étoit de même de la Colline
ds Saxenhaufen o ù j ’é to is , dont la croupe
eft unie & toutes les pentes très douces.
: C ’eft