
fes environs les Collines qui me faifoient
faire tant de courfes. Dans le lointain je
découvrois Mayence & le cours du Rhin jusqu’à
fon entrée dans lés défilés. Mon dernier
ïepos fut au Sud - Oueil de la Montagn
e ; & là je dominois fur d’autres Montagnes
jufques dans les vapeurs de l ’hori.
zon. C ’efl: dans leur intérieur que fe trouvent
Visbadtn, Schwalbach, Naffau, Ems.
T outes ces M ontagne s, q u i, vues des
Plaines, femblent former des Chaînes continues,
paroifloient de là comme des Taupinières
dans les champs. L ’oeil fe promenoir
autour de chaque Montagne ; on diftin-
guoit les belles Vallées quelles renferment,
dans tout ce qui étoit aflez près; mais dans
le lointain elles paroifloient comme des
Ifles dans Une Mer de vapeurs.
Il n’y avoit rien dans tout ce grand
champ qui eût l’apparence décidément volcanique.
J’avois furtout l’oeil attentif dû
côté de SchwalbacE: fes eaux acidulées,
fejnblables à toutes celles que j ’avois trouvées
autour des Volcans du Pays de T r ê v
e s , me faifoient foupçonner quelque V o lcan
d a n s ‘ cette région-là.; mais j e n’en
découvris point ( a J.
J®
( * ) On verra dans la fuite qu’il y en a.
Je partis de ce fommet à 6 heures ; &
à 7 heures je fus de retour à Cronenbourg}
d’où je partis demi heure après pour me
rendre à Francfort ; finiflant ma courfepar
la foirée la plus agréable. Les Prairies
nouvellement fauchées embaumoient l’a ir ;
& dès qu’il commença à faire obfcur, j ’eus
un fpeftacle que. je n’avois pas eu depuis
mes voyages eft Italie; c ’étoic une quantité
de mouches luifantes, qui quelquefois
m’environnoient comme des feux folets.
Quand cette courfe n’aùroit pas été fi
agréable, je n’aurois aucun regret à l’avoir
fa ite , par la certitude entière où elle m’a
mis fur la nature des Laves des bords du
Mein. Nous relions donc avec ces deux
Collines parallèles,qui,dans tout leur conto
u r , montrent des Laves, ôt fur toute leur
furface des dépôts de la Mer. Nous lavons
même par Sandboff, que c ’e il fur de pareils
dépôts que fe trouvent ces Laves. Il
ne refte donc aucun doute quelles ne fe
foient formées dans la Mer.
Quant à la manière donc elles font for-
ties des entrailles de la T e r r e , il me fem-
ble que Ion peut aifément la con c e v o ir ,
quand on fe repréfente l’enfemble de. ces
P a ys -là . Il n’y a pas des Cônes volcaniques