
s’étendent jufqu’ à expliquer la Nature, on
a tort : car on tire des conféquences graves
, de ce qu’on n’entend point.
je le répété; pourquoi fa llo it- il trouver
des agens qui fabriquaflént les matières
calcaires fur notre globe ? Pourquoi cet appareil
, d’animaux marins qui font des co<
quilles avec de la terre vitrîfcible & de
l’eau; de voyages de la M e r , qui, tournant
fans cefle autour du g lo b le , triture
ces coquilles, les forme en m a rb re ,,, en
c ra ie , en fable? C ’e il parceque l’on croit
que dans l’origine de notre G lob e , il ne
fu t que des fcories vitrées & de l’eau. Mais
e ft-o n conduit néceffairement à cette ori-
gine par un enchaînement de phénomènes?
A u contraire, la route par laquelle on croit
y a rriver, eft oppofée à chaque pas à la
L o g iq u e , à la Phyfique & aux Phénomènes,
Il y a des matières calcaires fur notre Globe ;
les animaux nous en montrent comme les
minéraux. Mais nous fomnaes hors d’état
d é ju g e r , fi toutes ces matières, pour avoir
des qualités femblables. à nos y eu x , font
exa&ement les mêmes ; bien moins encore
pouvons-nous connoître, ce qu’elles font,
& les routes que la Nature a prifes &
prend encore pour les former. Que d’in-1
gré*
I ettrk XCh mt u T E R R E * * *
L r éd ien s échappent' peut être à notre an»-.
I ly fe quand nous décompofonst Que d m-
t rédiens encore peuvent fe joindre , a notre
I n fu à ceux qiie nous eflayons de meler
¡p ou r imiter la Nature! T o u t eft obfcu-
§ rite dans nos petits laboratoires ; & nous
Ivoudrions en conclure comment à été
■fait l’Univers ! J ’espère que le tems appro-
I c h e , où la Phyfique & l’Hiftoire naturelle'
■achèveront de fe dépouiller de cette espèce
■d’argumentation, née du defir de fe faire
■des idées de la nature des chofes, fans avoir
■encore de guides : Ôc qu éprouvant le plai-
■iir plus raifonnable de tenir quelques vé-
■rités avec certitude, les hommes fe dégou-
■terorit de fobicurité des fyilêmes pure-
■ment hypothétiques, q u i, .en leur faifanÊ
■croire qu’ ils fa ven t, font le plus grand ob-
■ftacle à ce qu’ils fâchent réellement.
Ces réflexions & les faits dont elles nais-*
R fen t, fuffiroient fans doute pour montrer
■que l’hypothèfe donc je parle eft fans con-
■ fiftance; cependant j ’ai trouvé encore dans
■.ce voiflnage un autre fait plus décifif.
Nous avons traverfé de nouveau la MeiL,
■fe aujourd’hui M. Hoffmann & m o i , maiÿ
Jdans Maflricht même; & nous nous fournies
■avancés vers les Collines oppofées. L e f
Tome IV . I