
de tninéraux, datis des lieux qui ne confer,
veut aucune trace d’origine ; en mêmetems
que quelques unes des cjr confiances. qu’oq
y remarque annoncept de ii grandes Révolutions.
Il me fembloit y venir chercher
les documen? de l’Hifloire de la T e r re dan?
les Archives même de la Nature ; dans un
de ces San&uaires, o p , cachée aux yeux
des M o r te ls , elle parle fi rarement, quoi-
qu’on croie fi fouvenc d’y entendre fa voix
quand on ne la connoît pas. L e Sentiment
profond de la grandeur de ces Myflères
çtoit finguliérement excité chez moi par
l ’afpeél des lieux- Lorsqu’on entre dans,
les routes dp la Montagne,, il femble qu’elles
doivent conduire à quelqu’un de ces ré-
duits facrés où l’Imagination place les Qra-
clés. On monte d’abord fur une Colline
qui s’élève vers la Montagne , laiflant de
part & d’autje de profondes Vallées qui
vont fe perdre dans la mafle des Bois. Plus
on ¿ ’é lè v e , plus la vue pénètre dans ces
inflexions de ]a Montagne, où des croupes
diverfement inclinées & couvertes, de
S ap in s , femblent fe preflcr les unes les
autres popr rendre le paflage fombre &
difficile, lyiais ce n’efl là qu’une illufion:
ge fombre fe diffipe à mefure qu’on avance;
& celui qui fait admirer n’y trouve que
le calme. ,, JouifFez:’- femblent dire ces
retraites:/),, jouïfTez: c’efl le but de la
,, Nature à votre égard. Cependant elle
,, ne vous défend point de chercher à la
,, connoître ; fon Livre e fl entr’ouvçrt
,, -pour donner de l’exercice à votre efprit.
,, Mais gardpz- vpus de la juger avpugle
,, parce que vous ne voyez pas ; fous peit
,, ne d’en être pqnis par la langueur qui
,, fe répandra dans votre Ame” . . J e 'ch e r che
en vain à exprimer ce que je fens
dans ces lie u x - là ; ’ par leur fdmbré fans
noirceur , leur filence fans triflefie , leur
afpeft myflérieux fâns apparence de vouloir
tromper; par une forte d’appareil de
difficulté, qui s^evabouit quand on approc
h e ; par le plaifir. de la m a r c h e fu iv i
du plaifir du repos, & à chaque fois d’un!
renouvellement de force. En un mot on
y trouve mille compenfations de ce que.
linfîruilion n y efl pas toujours le fruit
de^la recherche; & l’on n’y efl point
çntraîné à faire des hypothèfes, par le dé*
plaifir d avoir pris de la peine pour rien ;
comme, lorsqu’on s’e fl bien" frotté la tête
dans le Cabinet.
Je trouvai, dans tous les Bois de cette pente
du tiartz, un des ornetnens de ceux du .
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