
inilruits: & fans chercher à les entraîner
par fes propres id é e s , les écouter fans ob-
je6 tion ,à moins qu’elles ne fervent à éclair-
cir la matière. On apprend ainfi quanti,
té de chofes que le tems feul peut faire
découvrir ; on les met à leur place ;
on voit fi elles quadrent avec ce que fon
a vu ; on retourne, on obferve avec une
pierre de touche nouvelle; & ce qn’on
détermine enfin, efl plus fûrement le
vrai , que ce que l ’on auroit trouvé par
l’une ou l’autre de ces méthodes employée
féparërnent.
Mais voilà bien des préambules ! Cela
ne fe n t - il point l ’homme à qui la Naiu*
re a fouflé fes Cônes , & qui voudroit'
bien tirer parti de fa foumiffion forcée?
Je l’a vou e , c’ ç il un peu mon cas; ç’eil
du moins l’hifloire de ma foumiffion; &
je rapporte les réflexions que je fis. au
moment où je fus convaincu, parce que
ces occafions Jà ne fpnt pas celles oq l’on
en fait de moins juiles.
L ’Ôbfervatoire où je me fuis enfin ha-
bitué à voir des Laves itendues de fiat &
fans Cônes, e fl une autre T o u r , placée au
haut de la fécondé Colline , que je nommerai
de Saxenhaufen, parcequ’on appelle
c e t -
cette T o u r Saxenhaufenberg - marte. E lle
efl: au plus haut du chemin de Francfort à
Damjîadt, & en même tems au plus haut
de la C o llin e , que ce chemin traverfe près
de fon extrémité Occidentale. Je n’ai rien
vu de là qui différât eflentiellement de ce
que j ’avois vu du haut de l’autre Colline;
mais je l’ai vu de nouveau; j ’ai vu le même
phénomène répété ; & je n’ai plus douté
de ce que je voyois.
La première information que j ’avois eue
fur les Laves de cette Colline de Saxenhaufen,
fut celle des Ouvriers du chemin d’Hanau:
jîs m’avoient appris qu’on en trouvoit à fon
extrémité Orientale près de Steinkeim. L a
fécondé me venoit de Francfort. Je favois
que l ’on tiroir du Trafs dans fon voifinagè;
& comptant que ç ’étoit une matière fera-
blable à celle du Pays de T r ê v e s , j ’avois
efpèré qu’elle me fourniroit quelque trace
pour arriver au Volcan quer je cherchois. Je
demandai donc à voir ce Trafs, & je fus conduit
dans une Maifon de force où l’on employé
les malfaiteurs à le piler. Mais jç
ne trouvai là que de la lave très po reufe ,
& l’on m’aflura qu’il n’y avoit pas d’autre
matière à Trafs, dans le Pays. L e mot Trafs
fle fignifie donc autre chofe qu’une fubitan-
C c l çe