
des habîtans. J’en remarquai encore une au-
tre fouïëe; c ’eft qu’il n’y avoic aucune de
ces grandes Maifons qui rendent les autres
ii petites autour d'elles : elles étoient
toutes égales* Cela ne peut pas être partout
; mais j ’aime à voir qu’il exifle encore
de ces Villes- ià‘. I l ny a point de Commerce,
m’auroit dit peut - être quelque calculateur;
comme cela m’eit arrivé fouvent: & tant
mieux, me ferois- je dit à moi-même,fans
rien répliquer : car i f faut trop dé tems
pour difcuter cette matière ; mais je vois
clairement, que c ’eft bien afifez que ces
petites Villes fervent au Commerce des
grandes. Il ne faut pas du Commerce partout.
Ayant befoin de quelqu’un pour mener
mon Cheval par la bridé en fuivant les
hauteurs du DürreÎerg, je propofai à mon
hôte de me donner fon fils, jeune enfant
¡de dix à douze ans; la Père y confentit,
& le petit homme vint très volontiers. Dés
que je. fus hors de la V i lle , je montai fur
la gauche dans les champs, où je ne vis
que de la pierre calcaire. A u -d e flu s des
champs, je trouvai la peloufe aiTez maigre
fur les lits b ri fés de pierre à jchau%,\
parce qu’ils-font tournés au S. Ô. où l’ardeur
deur du foleil retarde beaucoup la végétation.
J’arrivai par cette pente fur la croupe
générale, fans avoir crouvé autre chofe
que de la pierre à chaux ÿ. dont je voyois de
tems en tems les lits naturels, qui fuivoient
les contours de la croupe. Mais dès que
je fus au -d e lT u s ,je remarquai un mélange
^ de pierres,- & en cailant celles qui diffé-
roient de la pierre à chaux ; je les trouvai
de lave. En ce moment j ’avois au-deflus
de moi une petit® hauteur toute couverte
de fes débris. J’y montai, & je trouvai au
fommet quelques Rochers à leur place.
C’étoient de jolis grouppes de petits bafaU
tes irréguliers de 2 à 6 pouces -de diamètre,*
ce q u i , dans certaines fa c e s , les faifoit
reflvmbler à des Ruches d’abeilles. Ces
bafahes a voient des direètions très différentes
, dans leurs différens grouppes ; mais
il manquoit trop de leur maife primitive,
pour lier toutes ces dire£Hons particulières
à un fyftême général. Ce petit C ô n e , étaiit
fur la pente de la Montagne, ne fe trouvoit
élevé que de 15 à ao pieds au - deflus d’e lle
du côté dppofé à celui où j ’étoîs monté.
Je parcourus cette c ro u p e ,& je la trouvai,
comme celle de la chaîne qui renferme
le Berhberg & le Houdenberg, recouvcr-
Tome IV . G g te