
je ,n e vis plus rieft que des terres culti.
vées.
En approchant de Htmbourg, une noa.
velle Chauffée m’aida encore à fonder ]g
terrein. Elle étoic faite de gros gravier
de pierres primordiales, tiré d’une Colline
attenante. Plus loin je vis fur les côtés
de la Chauffée» de grandes pièces d’une
roche quartzeufe verdâtre fort dure , deiti.
née à être brifée & répandue fur le gravier
ro u lé , afin de lui donner plus de liaifon.
Mais en même tems je voyois des Bornes!
de lave, plantées le long de ce chemin;&
comme j ’étois à trois lieues d e Becktnhtm
& tout près du pied des Montagnes, je |jfl
maginai pas qu’il eût fallu amener des pierres
d é f i loin» 3t je volcanijai de plus en plus
la couronne dans mon ¿imagination. Mais
cette probabilité s’effaça à Hambourg, où
j ’appris que ces Bornes venoient réellement!
de Bockcnbeitn, & où je ne trou v a i, ni
dans les pavés ni dans les murs, aucune
trace de lave: Il ne reiloit alors que de
bien foibles foutiens à ma conjefture; mais
j ’étois trop a v an t, pour ne pas pouffer h
vérification jufqu’au bout.
Cependant il fallut encore avoir patience
; car le lendemain 19e. il plut tout le
jour
jour, & je fus conltammeht renfermé. L e
os., c’e f t - à -d ir e h ie r , il ne pleuvoit pas
1 la pointe du jo u r ; mais les Nues abâiffées
mbraffoient tout le haut des Montagnes,
il y avoit plus d’apparence de pluie que
e beau tems. -Mais je feirtois , que plus
|e confacrerois de tems à cette recherche ,
blus j ’aurois de regret fi elle n’aboutiffoit
I rien; & je me dévouai à quelques heu-
|es défagréables, pour aller voir dans les
■Mues le fommet du Feldberg. Je favois
oeu’on pouvoit y monter à Cheval, ainfi
la peine ne devoit pas être bien grande.
J’avois arrêté un guide dès mon arrivée;
le l’envovai chercher, & nous partîmes à
•inq heures du matin.
^ Quelque tems après avoir quitté la V i l le,
& côtoyant un Bois de Sapins, je découvris
dans l ’herbe parmi les buiffons,
une pierre quarrée fur laquelle j ’apperçus
luelque chofe d’écrit. Je m’approchai,
■nais je ne pus lire cette lnfcription, parce
§u’elle étoit en Allemand; cependant, à l’ai-
e de mon g u id e , j ’en compris le fujet.
e Margrave aftuel d eHeffe - Hombourg,
(voit an bon Cheval qu’ il aimoit & dont
1 étoit aimé. Ce Cheval mourut il y a
aviron cinq ^ns : le Prince le fit enter