
n ’ apperçoit que très peu de coquilles ; quel-
quefois même point du tout. Ce font ces
couches que l’on a choifies pom,en tirer
la pierre à bâtir ; & c ’eft par cette raifon
qu’on peut parcourir une grande étendue
des carrières, fans y trouver aucun trace'ma-
rine.
L e relie de l’intérieur de la Colline étant
formé dé talus de fab le , recouverts par la
v é g é ta t io n , il a fallu quitter ce lieu-là
pour aller obferver ailleurs. Nous avons
donc remonté un Vallon ,. où coule une petite
Rivière qui vient de Tongres; p u is , prenant
fur la droite, nous nous fommes approchés
d’une C o llin e , parallèle à celle de
St. Pierre, que l’on nomme la montagne
de Can.
Je ferai ici une petite paufe. Si l’on
a ’obfervoit jamais que des coquilles & du
fable dans de telles couriès, on en feroit
bientôt las. Mais la Nature fournit des
repos, par la variété des objets qu’elle préfente
; <5c j ’aurois tort de les exclure de
mes relations.
J’ai eu plufieurs fois occafion d’entrete* I
nir V . M. des arrangemens de circonltan*
ces qui peuvent faire cultiver quelque part
les mêmes terreins qui, ailleurs, font-abandon*
■pnnés ; & j ’en ai co n c lu , qu’il fuffifoit
M u e les hommes fuflent déterminés à jetter
des femences & de l’engrais fur les terreins
apparence les plus arides, pour quils
‘les fiifent produire. C eil ■ la ce que doivent
principalement confidérerjes Etats, quj
poifèdent de ces terreins où 1 Homme n’a
point encore travaillé: il faut qu’ils cher-
client à faire naître les circonftances quj
l ’y obligent. V o ic i un exemple frappant
de leur influence.
i Les fommets de ces Collines de pierre à
¡¡fable, étoient des terres incultes, & ne fer-
'voient qu'ày faire pâturer le bétail. Cepen-
■ffdant les carrières s’exploitoient, & le gain
«iqu’y trouvoient les travailleurs en attiroit
beaucoup. On a longé à tirer parti de cet
Em p re ifem en t, pour mettre Je fommet de«
■Collines en valeur. Quand un tailleur de
E i e r r e , ou tout autre entrepreneur^ s’efl
■préfenté pour demander le privilège d’ou-
w r r ir des carrières; on lui a mefuré l’étendue
« q u ’on lui accordoit à l’intérieur, en la tr^i-
Bêant fur la furface exté r ieu re , & on l’a
K> >1igé de cultiver celle - ci. Chaque entre-
■preneur a donc autant d’étendue à exploiter
■ddîous, qu’ il en a à cultiv r delfus : feule-
Im e n t , en «’enfonçant dans la montagne,
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