
Je remarquai de nouveau dans ce Voya.
ge un des cara&ères des Montagnes de
Gyps, dont je fais mention i c i , parce qifji
me fervira dans la fuite à l’explication d’un
autre Phénomène ; c ’e il q u ll fe fait | |
leurs croupes des trous en forme d’entonnoirs
, qu'on prendroit pour des craters de
V o lc an s , ou pour des lignes d’anciennes
fouilles. Ce font fans doute des marques
de quelques cavités intérieures, formées pari
les eaux : & comme l’air & l ’eau ont beaucoup
d’aêtion fur ces Gyps ^ dès qu’il y a
infiltration dans quelque endroit de la j§|
f a c e , les bords de l’ouverture fe rongentJ
& il fe forme un èreu qtii va toujours en
s’agrandiflant. L a Gorge du Mont : Cm
où e il la grand’route , e il principalement
dangereufe en hiver par des entonnoirs à
cette efpèce. L e fol de cette Gorge e|
de Gyps Ça) ; & il y a ça & là- de fort grandi
É
(a ) C’eft fans doute ce qui a fait dire à É
Ferber dans fes Lettres ftir l’ Italie, que le Mon-,
Ceni eft une Alpe calcaire. Car d’ailleurs les foil
mités qui dominent cette Gorge, non plus que iet
pentes des deux côtés de la Montagne, n’ont aucun
rapport avec cette matière là: elles appartiennent a
«entre de la chaîne primer diale. Mais on trouver
enfoncemens, que les vents comblent quelquefois
entièrement de neige : & fi alors ijs
(.effacent auffi la route battue % & que la
‘neige qu?ils chariént, ou du : brouillard:,
empêchent de voir les Croix* plantées de
[diftance en diilance, qui fervent à la faire
(retrouver, | on e il dans le plus grand risque
de s’enfoncer tout à coup dans quelqu’un
Lde ces entonnoirs.. Ces grandes cavités
indiquent que les eaux trouvent quelque
Iroute intérieure pour transporter les matiè-
..
1res qu’elles détachent; c ’e il ce qu’il etoit
■néceflaire que je fiffe remarquer à V . M .
■pour n f en fervir enfuite à l’explication d’un
¡autre Phénomène,
[ J’éprouvois un fingulier plaifir à me rapprocher
du Hartz, dont jè confervois les
¡talus doux fouvenirs, Si le coup d’oeil
m'O/ierode m’avoit p lu , même au Mois de
No v emb re , à plus forte raifon eu s -je du
plaifir de le revoir dans la faifon qui embellit
tout. J’y vis l’espèrance du haut
mjartz pour fes provifions de légumes; tous
p s environs font cultivés en jardins, ce
qui*,
«aucoup d’endroits de cette Chaîne, des Gorges, on
éme des croupes ifolées, qui font de Gyps, d'ai*
4(rt. ou de pierre à chaux.
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