
en descendent. Mais la beauté du tems,
U bonté de l’a ir , & la belle variété des
o b je ts , me donnoient un courage qui ne
voyoit point d’obftacle.
L e lieu où je me trouvois en formant ce
grand p lan , étoit une peloufe unie fur le
flanc inia£t du Cône de For st. Au-deffous
de ce tte peloufe commençoient les terres
labourées t qui s’étendent fur le baflin coin,
mun où tous ces Volcans ont dégorgé. Le
foleil éclairoit cette p ente , & mille petits
miroirs en rénvoyoient les rayons à mes yeux,
C ’étoiènt de grandes lames de feborls appartenant
à des criftaux de cette efpèce qui
s’ étoient feuilletés. Ces lames- là font tal-
queufes & réfraétaires ; ce qui n’indiqué
point le produit du feu. E t en général je
me perfuade toujours p lu s, que ces fchorh,
quoique fi abondans dans quelques laves,
y font des corps étangers; des criftaux natu
re ls, que le feu n’a pas altérés, & qui
lie diffèrent point de ceux qu’oa trouve en
grande quantité dans les piérres primordiales
, & en particulier dans le Granit.
Ces Cônes font fi ro id e s , & le? matières
qui les compofent fi dures, que la pluie n’y
pénètre point. Aufii là végétation eft elle
très fo ib le , partout où les Forêts n’y ont
y • . . . . . . . , pas
¡pas formé du terreau. E t comme les ha-
bitans font peu d’engrais ; * quand ils ont
labouré ces champs deux ou trois années
(de fu ite , ils les abandonnent à la Nature
pendant bien des années, pour qu’elle les
ifertilife de nouveau elle-même,
j Vers le pied des Cônes, où le terrein
[commence à être meilleur, parcequ’il re*
jçoit quelques provifions végétales des parties
fupérieufes, on cultive plus conftam-
ment. Mais pour y aider la Nature, on
¡difpofe le fol en terraffes. Outre que cette
(méthode, diminuant la pente, facilite ls
labour, elle contribue à y conferver les dé-
jpôts des pluies. Nous descendîmes au-
¡travers de ces champs, qui étant nouvel-
lement labourés , montroient à découvert la
(nature des matières qui couvrent ce Cône;
¡ce n’eft abfolument que cendres volcaniques
par petites pelottes comme des noi-
I fettes ou des noix.
Arrivé dans ce que j’ai nommé le champ
commun où s’e f te x c e r c é la fureur de tous
■ces volcans, je trouvai quantité de débris
Ides pierres primordiales, mêlés aux cen-
Jdres volcaniques, même jusqu’aflez avant
■ dans la montée du Hoghfumtncr : montée
B a •
■ bien longue, mais moins pénible que celle
O 5 de