
V o ilà donc un Cône volcanique, dont
les Lavts font de bafalte; c ’eft- à- dire régumatières
minérales, qu’ à une pyrite cylindrique,
rompue longitudinalement hors de l’axe. Dans 1*
moitié incômplette d’un tel çylindre, formé de rayons
allant de la circonférence à l’axe, les portions da
rayons montreraient toujours leur direction vers cet
axe enlevé, tant fur la fraétüre irrégulière longitudinale
, que fur le bout. C ’eil ainfi que fe préfente cette
Lave. L ’axe détruit doit être fuppofé partir du
haut du cône & descendre le long de la pënte \ une
certaine hauteur au deiTus des bafaltes. Ils font en
grouppes très mutilés; car cette Montagne s’éboule:
mais dans chaque grouppe, les bafaltes fe dirigent
vers cet axe commun: & à l’extrémité, coupée â
p ic, qui forme le rocher le plus làillant , on voit
dans une grande étendue les directions convergtntes
des rayons. Plus bas encore, dans le talus formé
par les débris de la Lave, on voit des grouppes épars
qui s'élèvent au-deffus du moellon, & qui appartiennent
toujours au même fyftême : ceux qui font au«
¿¿flous de l’axe, font formés de bafaltes de bout ; &
dans ceux des côtés, les bafaltes s’inclinent de plus en
plus vers le milieu à mefure qu’ils s’éloignent.
La longueur des colomnes bafakiques, dont les files
forment ces rayons, eft déterminée par une autre claife
de fentes, auffi très régulières, qui coupent les rayons
en travers de diftance en diitance, presque parallèlement.
Ces deux genres de fentes, dont 1e r unes forment les
prisme« & le» autres déterminent leur longueur, font
évigulièrement
gercées.^ Il n’a pas été remarqué,
parce que fes bafaltes font irréguliers
& fort petits; n’excédant guère 4 * 5
pouces dë diamètre. Ils fe brifent fort ai«
fement, & lèur moellon le long du chemin,
reflemble affez à celui des montagnes
ide roche grife. Mais quand on les a reconnus
à leur place, on les retrouve dans les
Ifragmens. On diftingue auffi très aifément,
le Cône lui-même , d’avec la chaîne des
¡Collines naturelles entre lesquelles il s’eff:
formé; tant à câufe de fa figu re , que par
[la faillie qu’i l fait du côté du Rhin. Il
[paraît même qu’il tire fon nom de cette
fa illie ; car on l’appelle Roelands-eck ( le
coin,
évidemment des gerçures ; il n’eft pas plus poffibie d’en,
[doutei, qu’on ne le pourrait à l’égard des rayons d’ un
[bâton de foufre ou de ceux du régule d’antimoine.
[Plufteurs de ces gerçures ne font pas achevées ; c’efl: -
¡à dire que dans des bloc* , dont tout le contour eil
;de bafaltes, il y a des parties où: les gerçures ne fe
prolongent pas, & qui ne paroiflênt alors que de la
lave ordinaire. J’ai trouvé dans la fubftance des ha.
faites les mieux formés, comme dans les maiTes dé
lave informe, des fragmens de la pierre fableufe rou.
Ige qui eft fi commune dans ces Contrées-là; &; qui,
j engagés dans la matière volcanique , montraient auflî
¿une caflure fur les faces des bafaltes qui les em-
[ braffent.