
Ces difficultés ne font donc rien, comparées
à celle qu’il y auroit, a expliqua
ces couches parfaitement parallèles dâns’
une fi grande étendue, par toute autre eau-
fe que par des dépôts de l’eau. Quiconque
les verra , les trouvera parfaitemént'!fém-
blables aux couches des Collines & des
Plaines Jécohda'nes marines ; & il ne lui
viendra pas à l’efprit de les expliquer paf
l ’effet immédiat des éruptions, ou par le
moyen des torrens Ça). Ce phénomène fe
lie encore au fyftême de mon1'Frère fur la
formation des foyers des Volcans au- des-
fous du niveau de la M e r ; fyflême qui eit
prouvé par l ’eîifemble des phénomènes, autant
que par la Chimie. Aujourd’hui en effet,
on ne voit des Volcans brûler, que dans dïi
Xsles, ou fui les bords de la M er; à l’excepdoiî
de ces anciens foupiraux é le v é s, qui gromi
dent encore quelquefois , comme le haüd
des Cordillières.
Je me bornerai à ces premières remar-
ques fur l’époque où les Volcans éteints
ont;
Ça) On trouvera dans le Volume fuivant, Vfts li
fin de la réiatjon de mes Voyages, des preuves indu-,
fiitsbles de Forigine que j’attribuai à ces coucbeï F2*
Ieqr -feule infpeétion.
Int brûlé ; parce qu’elle fera l’objet prin-
■ipal de mon attention à l’égard de ceux
l u ’il tí® refte à voir dans le pian de mon
.voyage- Car je crois qu’ il n’e il plus né-
liTaire d’examiner, fi c’e il à eux, foit à
l e u r caufe, que nous devons la formation de
nos Continens»
[ Je n’ajouterai plus qu’une remarque fur
ILjbS# général du Pays que je viens dè
■arcouvrir. Quoique les Laves bafaltiques ,•
les couches dë matière voleatiiques difu-
|iiS qui font dans íes Collines & dans les
PlaiftéS, me perfuadent que cés explofiOns
ées Feüx foutérrèins -fe font faites fous les
eaux de la M e r , je ne penfe pas qu e lle
fût alors à la même hauteur, que lorsqu'elle
faifoit les Bornans des Jipes. Divers phénomènes
au contraire me portent à croire ,
q u e fa hauteur a fucceffivement diminué,
àvant qu’elle f ît fa retraite totale de diffus
Bos terres : & entre ces phénomènes fe
¡trouvent aujourd hui les Vrfeans dont je
Viens de parler. Les grêles volcaniques me
paroiilent avoir dû fortir de foupiraux arr
iv é s au deffus de la furface de la Mer, •
j ’ai peine à les concevoir fous les eaux.
■Ces foupiraux fans doute etoient fort ële-
. ycs ; c’étoient les fommets de ces immen-
R 4 fcs