
verfai à une grande diflance de fon origine
: toute fa furface étoit couverte de
couches calcaires qui en fuivoient les con.
to u r s , recouvertes elles- mêmes en quelques
endroits de fable contenant des grès.
Il étoit trois heures & demie lorsque j ’ar.
rivai à Dransfeld ; : & prêt à y entrer j ’atteignis
le chemin qui vient de Mïmden. je
me repofai un moment à une Auberge,
dont le M a ître , qui parloit françois, me
donna toutes les informations dont j ’avois
befoin pour me reconnoître dans le group.
pe d’éminences qui renferme le Dransber
où je me propofois d’aller.
. En fortant de Dransfeld, par la même
Porte où l’on arrive en venant de Mundeù
je tôurnai fur la gauche au premier chemin
que l’on y rencontre ; & j ’eus alors en face
les fommités où j ’allois , dont le pied n’é-
toit pas diifcant de plus d’ un quart <ie lieue.
L e terrein montoit infenfiblemeot, formé
de couches de pierre à chaux qui fuivoient
l ’inclinaifon de la pente ; je trouvai dan$
quelques, unes, de petites cames & des t%\
troques.
Lorsque j ’arrivai près des éminences, je
découvris entr’elles un v a ile baffin. Son
ouverture étoit fort large du côté où jV
bol;
bordois ; mais tout le refle étoit environné
de Montagnes, coupées feulement par des
gorges élevées. J’avois à ma droite le
Dransber g , fur là bafe.duquel je marchois;
à ma g au ch e , mais fort loin étoient le
Hohenhagen & le Braunsberg, & ' au fond lé
Brackenberg. Dans ce baffin la pierre à
chaux e il recouverte de fable, femblable ;à
celui des Bruyères, & parfemé de ces grès
blancs & rougeâtres de la nature de ceux
de Weijfenßcin & des autres Montagnes
calcaires'de la Heß'e. Quelques uns de ces
grès font fi durs, qu’ils reifemblent à d e là
pierre à feu.. Cette furface effc en champs
dans la partie la plus baffe ôc la plus fable,
neufe ; mais autout des Montagnes, où il
y a le plus de ces grès :qui s’oppofent au
labour, ce font des peloufes très grandes
où pâture le bétail.
L e pied du Dransberg effc auffi recouvert
de peloufe; j ’y montai, & ne trouvai que
des grès fur la pente jusqu’au bord des
Bois: le fol étoit entièrement de fable tou t
femblable à celui des Bruyères, & une petite
bruyère étoit en effet mêlée au gazon.
Mais à l’entrée du Bois le fol changea ; je
ne trouvai plus que des fragmens de Ba-
faite. Il fembloic que le fable barrât le
1 i z Bois j