
perdent rien du touchant de l’original. Cet»
te introduction m’a procuré auffi le'bonheur
de faire connoiffance avec Mr. de la Roche,
Chancelier de l’Eleèteur de T r ê v e s , quj
joint à fes lumières importantes au bien
de l’Ç ta t, le goût de l’Hiftoire naturelle,
tourné auffi à l’avantage de fon Pays.
Ce fut donc à Mr. de la Roche que je
m’ addreffai, pour favoir où fe trouvoient
les térébratulcs. Il m’indiqua Labnftein,
lieu fitué à une petite diftance de Coblentz
à l’embouchure de la Labn. Mais ce qui
jne furprit beaucoup , fut qu’il m’afiura
qu’on en trouvoit auffi dans le Rocher fur
lequel eft bâtie la Citadelle de Coblentz ;
rocher qùe , vu fes couches presque perpendiculaires,
j ’avois pris au premier
abord , pour le fchlfie ordinaire des Montagnes
primordiales. Je témoignai mon
étonnement à M. de la Roche, & en même
tems un grand defir d’examiner ce rocher;
à quoi il m’aida de la manière la plus
efficace.
Il étoit trop tard ce jou r- là pour rien
entreprendre de fuivi ; mais Mr. & Mad.
ie la Roche me rendirent l ’important fervice
de me procurer la connoiffimce de Mr,
X r^ o s , Capitaine d’ingénieurs chargé
des
L s travaux de la Citadelle, de qui j’ai
L jà reçu & j’efpère encore de re ce vo ir ,
les plus grands fecours. Il eut la bonté
L m’offrir de m’accompagner à Lahnftein.
¡Mais la pofition fingulière où fe trouvoit
bon efprit, au milieu des incertitudes où
U’avoit jetté le rocher de la Citadelle, mè
[fit defirer d’être feul à cette première courïe
, pour pouvoir faire mon examen avec plus
He détail & d’attention. Je le priai donc
I ¡feulement de me donner les indices dont
l ’avois befqin pour trouver le lieu des
Mfojftks de Labnjlcin, & je me propofâi d 'y
■aller dès le jour fuivant.
Je profitai du refte de la journée pour
■accompagner Mr. de la Roche dans un autre
■lieu, q u i, dans ce moment, eft fort inté-
■reliant pour l’Hiftoire naturelle. C ’eft une
Igrande excavation qu’on a faite fur la rive
■gauche du Rhin, pour y pofer les fonde-
Tmens d’un nouveau Palais Electoral. Mr.
Mât la Roche m’avoit montré desfojjiles marins
«fimplement blanchis, de l’espèce de ceux
«qu’on voit dans les Collines de fable, &
M r
avoient été trouves eu creufant ces
■fondemens ; ce qui m’avoit fait espérer
Tune récolté en ce genre. Mais aulieu
I d’un terrein vierge à fofltles, je ne trouvai