
manquant de foutien, fe font enfoncés.
L a certitude de ces açcidenseft démontrée
par toutes les couronnes volcaniques que j ’ai décrites:
mais on ne les peut concevoir qu’a-
près que les Laves ont eu ceffé d’y monte
r ; car je le répété, leur ascention de-
mande un point d 'ap p u i, qui ne fauroit fe
troiiver dans'des Caoer««. Ce font donc
des accidèns; & pour le général des Phénomènes,
' c ’effi- à -dire , pour la fortîe de
toutes ces Montagnes formées de matières
fluides, il faut neceffairement fuppofer des
conduits étroits.
Dès lors, fimmenfe quantité de ces matières
volcaniques dont nous avons déjà con-
noiffance ôc qu’on découvrira encore probablement,
jointe à la quantité presque
auffi grande qui a disparu en s’enfonçant
dans des Cavernes après avoir été
pouffée au dehors, & à tout ce. que les
dépôts de la Mer nous cachent probablement
& nous cacheront toujours; jeinte
encorë à la maiTe prodigieufe de matières
converties en exhalaifons : tout c e la , dis • je,
juppofe dans l’intérieur des Continens, de
ii vailes étendues de Galeries, qu’on peut
très bien concevoir tous les phénomènes
ÉN ttÉritif I i ü 1 des
des tremblemens de terre, " à la manière que
j’ai expliquée ci-devant (Vf). *
Mais les fecouiTes devoient être incomparablement
plus fortes tandis que toutes
ces Montagnes volcaniqües fe formoient fous
I les eaux de l’ancienne Mer ; puisque tout
I étoit alors en feu dans les Galeries; & parla
I il eit facile auffi de con c e v o ir , que par
[ une telle force bien des Montagnes pri-
I mordiales peuvent avoir été ébranlées,
J crevaffées , fouvent même bouleverfées ,
I quoiqu’i l ne fe foit point fait d’éruption,
■ même à de grandes diilances; & je ne
^ doute point qu’une partie de l’état de dé-
I fordre où nous les voyons quelquefois , ne
procède de ces caufes ; ainfî que les cre-
vaffes qui renferment les Filons, & peut-
être les Filons eux-mêmes : mais fur ce
dernier point nous avons encore beaucoup
de lumières à acquérir.
Les Montagnes fécondaires n’ont pas
I éprouvé de pareilles fecouffes, du moins
j en général : ce qui parojc indiquer qu’elles
I fe font formées en grande partie après les
I plus grands efforts ç des feux fouterreins.
Nous
(<) Dans ce même V olume Lettre Cil.