
]a formation des pâturages fur le fol pierreux.
Les maifons y font très bien bâties,
<Sc régulièrement arrangées; tout e il déjà
foiïoyé à l ’entour, & réduit en Jardins ou en
Champs, & l’on y plante'des Arbres. V o ilà
des défrichemens précieux. Une nouvelle
population, fimpîe comme fes voïiines
Ar comme les lieux qu’elle habitera, y restera
longtems fous la douce influence de la
Na ture . Ce Village fera nommé Frederick-
Jlein; & j ’en vis de là un autre, auquel on
travaille fur la bafe du Houdenberg, qui fe
nommera Fréderickhog.
L e fommct du Dürrebtrg, qui eil un C ô ne
tronqué ; m’avoic paru de loin ii arrondi
& fi recouvert par la peloufe, que je ne
préfumai pas d’avoir aucune obiervation
eiTentielIe à y fa ire ; ainfi je n'y montai
p a s ; d’autant plus que je voyois encore
beaucoup de pays à parcourir. Je redefcen-
dis donc de la Carrière, & je fus fort agréablement
furpris de voir mon Cheval venir
à ma rencontre. J ’elTayai de marcher en
avant, & il me'fuivic. Depuis ce moment-
là il ne me gêna plus dans ma route; il me
fuivoit comme un Chien partout où i]po_u-
voit aifément marcher; & lorfque je grim-
pois un peu trop pour lu i, il s'arrêtait &
brou»
broutait en m’attendant. Cette petite cir-
conflance ajouta beaucoup à mon plaifir &
à ma commodité, pour le reile de la rçuite ;
jufqu’à ce qu’enfin le bon Animal, voulant
à toute force me fuivre partout, s’engagea
à mon retour; dans le grand Efcaüer de la
Ca fcade , & me força, après l’ en avoir for-
ti avec p e in e , à l’attacher à un BuifTon.
On trouve plus de refiburces qu’on ne pen-
f e , quand on fait aller feul; Sc fouvent
beaucoup plus qu’étant accompagné.
Je montai encore dans quelques endroits
du pied du Dürrebtrg, & j ’y trouvai des
Jcories roulées ; puis je m’avançai vers l ’O r
ien t, en traverfant la croupe dans fa larg
eu r , & j ’y vis avec plaifir les Troupeaux
du V illa g e naiifant. C’étoit un Vallon entre
deux fommités oppo fé e s, dont l’une
étoit le Dürrebergt & l’autre une nouvelle
fommité bafaltique. L ’intervalle a été recou
vert par les débris des deux Montagnes;
ainfî je ne vis que des matières volcaniques
dans les pierres qui débordoient le gazon.
Je trouvai au fommet de ce nouveau Cône
les mêmes grouppes de bafaltes finguliers,
que j’avois vus à la fortimité précédente ;
U s jto ieh t feulement un peu plus gros.
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