
ne s’eft affaiflee; & fi fa matière ne nous
éclairoic pas aujourd’h u i, nous prendrions
fa vafte bafe pour une Montagne naturelle.
L e grand baflïn qu’a formé cet enfoncement
, a au No rd -Eft le Wormberg, au
Nord YAuguflberg, & au midi Y Arnslerg ,
qui font les principaux fleurons de cette
Couronne volcanique. Un cordon moins élev
é , forme cette enceinte du baiïîn qui
n’e it ouverte que vers le Nord.
Je paflai au traders des Bois qui couvrent
îe dehors de cetfe couronne ; & lorsque j ’en
fus dégagé, je vis devant moi une grande
V a llé e toute bordée 'de Cônes, au milieu
de laquelle étoit la petite V ille de Zicren-
1er g. L e Diirreberg, grand Cône tronqué ,
étoit le plus v o ifm , & s’élevoit à ma droit
e , ayant fes larges flancs tous garnis de
petits Cônes. Une autre grande Montagne
volcanique dominoit plus loin à ma gauche,
& ce fut celle où je me propofai d’aller
première ment, pour revenir enfuite par le
Dürreberg.
C e plan formé , je continuai à defcendre
]a bafe du Carlsberg. Je ne trouvai partout
que lave jusqu’à fon pied dans la Vallée.
Mais ici je dois faire une réflexion. Dans
le bas de ces Montagnes, la lave a totalement
ment perdu fon apparence extérieure ; fe*
fragmens roulés & décolorés, reflfemblent,
j; (comme le difoic le Révérend Père de
1 Loch_) à de la pierre commune. . On palïe-
jroit vingt fois au pied de pareilles Moa-
Jtagnes, que il. l’on n’étoit pas prévenu;,
Jou qu’on n’eûc pas la coutume de caifér
les pierres fur la moindre in d ic e , on n’y
connoîtroit rien. Que de Montagnes peut-
être fout volcaniques, fans qu’on le fâche !
¿Dorénavant je fufpeélerai toute pierre
Id un -'gris terne, fans régularité dans fes
IcaiTures (ca r les bajaltes eux-mêmes n’en
confervent point en fragmens j : je cas-
ferai ces pierres, non par leurs fentes,,
|°û. elles ont déjà perdu leur couleur,
Imais au v if ; & fi leur caflure efh noirci.
lire, parfemée de points brillans> ou de pe-
jtits vuides, ou de corps ¿tangers^ je regarderai
de près à la Montagne.
T Je ne me trompai pas aux pierres gri-
îfis que je trouvai fur ma rou te , parce-
Ique j ’ étbiis prévenu. .J’en caflai de teins en
tems , & je les trouvai toujours de là même
ilaïc qu’au fommêt ' Mais arrivé au bas
'dè îa Montagne ôt entrant dans la Va t-
’j'y, 1® h îé iàn g e t il y àÿoit déjà
des fragnfreins de grès & de pierre1 à chaux.
Tome IV . 1 F f Je
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