
A peu de diilance de ces premières Car-
rières, & un peu* plus, haut dans la Collin
e , il y en a d’autres où l’on trouve auflj
près de la furface, de petites couches
pterreufes dans le fable mouvant. Mais là
il y a très peu de moules ; & celles qu’on
y apperçoit font éparfes. Ces couches du.
res font aufli en fîlagrammes , comme dam
les autres Ca rrière s, & elles ont très peu
d’épaifleur. L à le fa b le , tant durci que
mouvant, efl tellement rempli de ces petits
buccins, qu’ils font près de la moitié
de la maile totale. Mais ils font plus ferrés
à la furface fupérieure des couches dur-
d e s que partout ailleurs; on auroit peine
à placer entr’eux la pointe d ’une épingle.
Ces couches où les coquilles font fi ferrées,
marquent fans doute des fufpenfions dans
les dépôts de la Mer. L e petit balancement
de l’eau dans ces intervalles, a
fa it pafler le fable fous les coquilles,
plus légères & plus grofles que fes grains,
comme on l’y feroit pafler en agitant le
mélaDge. Puis l’eau , circulant dans les
bancs de fable formés de ces dépôts, a
été retardée entre ces couches plus ferrées
de petites coquilles, qui ont produit ainfi le
même effet que celles des petites moules.
J®
Je ne trouvai dans ces Carrières aucun
coquillage qui fût plus décidément- marin
que les petits buccins & les petites moules:
je me déterminai donc à aller à Op-
penheim , diftant d’environ quatre lieues,
pour y chercher de nouveau les petites vis
que j'y avois vues.
je pris cette route h ie r ; mais je n’eus
pas befoin d’aller jusqu’à Oppenheim pour
être éclairci. Après avoir paife JVeifenau,
qui n’efl éloigné de Mayence que d’uûe petite
lieue , je trouvai dans les pierres
Taifemblées le long de la chauffé e , des
blocs qui étoient remplis de cames, coquillage
très certainement marin. Je montai
aux Carrières & j ’y trouvai ces cames
par couches de demi pied d’épaifféur, eri-
tre d’autres couches de petits buccins & de
petites moules. Les cames étoient fans ordre
les unes fur les au tre s , mêlées de petits
buccins; la plupart avoient leurs deux
battans. (Elles ont 7 à 8 lignes de di'amètre.)
Je trouvai d’autres couches avec les petites
vis à'Oppenheim ; & enfin de grandes vis de
la même e fp è c e , de grandes meules à co quille
nacrée, & même des buitres. Ainfi
toute équivoque çft levée; tous ces coquillages
font marins.
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