
ront fûretnerit, je ne doute pas qu’ils ne
mènent loin dans la connoiiîance des révolutions
que la croûte de notre Globe a
fubies. Nous ne faifons encore qu’ébaucher,
tant les Obfervations que les Syftêmes ; les
Générations futures vérifieront & perfectionneront.
En partant le 24e. de Francfort, je' tra-
verfai encore la Colline de Bergen; mais
dans la defcente de ce côté - c i, je prjs un
chemin différent de celui qui m’avoit conduit
à Hombourg, & je n’y trouvai encore
que pierre à chaux dans des pentes douces,
jufqu’à ce qu’étant arrivé â Vilbel, qui eii
au pied de la Colline, je vis auffi de la fane
mêlée à cette pierre, dans les pavés &
dans les murs.
’ A Vilbel j ’entrai dans les Plaines, & tirant
au N . E. je m’éloignai des Montagn
e s , que je laiffai fur ma gauche. De là
jufqu’à Butzbacb, il n’y eut lieu à aucune
obfervation ; les Plaines ondoyées font tou.
te s de fable. Mais à Butzbacb, je retrouvai
la lave dans les pavés & dans les murs. Je
m’informai d’où venoit ce tte pierre; &
j ’appris qu’elle étoit fous la V ille même;
que fes Murs avoient été faits de la pierre
tirée en creufant les FoiTés, & qu’on, bâ-
tiflbit auffi les Maifons en creufant les Caves.
ves. Il y a dès Collines dans le voifinage
du côté des Montagnes; mais elles font de
pierre à chaux; & les Montagnes elles-mêmes,
dont je vis auffi de la pierre, font
encore de roche quartzeufei
Je me gardai bien de me laiifer attiref
par cette amorce. S’il a plu à Vulca in
de faire des Labyrinthe* , c ’étoit bien aiTez
qu’il m’y eût retenu une fo is ; & je lui
échappai alors. Cependant pour voir tout
ce qui pouvoit être intéreifant fur ma route,
je traversai à pied les Collines qui réparent
Butzbacb de Giefen. Je ne vis partout,
fur leurs croupes & dans leurs pentes,
que de la pierre à chaux, fans aucun mélan*
ge de lave. Mais quand je fus arrivé à là
Plaine, je retrouvai de la lave mêlée à là
pierre à chaux : & enfin à Giefen la lave do*
mina fur toutes les autres pierre».
Les environs de Giefen me donnèrent
bien de la tentation : l’efpeôl du pays ÿ
changeoit totalement ; il devenoit fembla-
ble à celui des Pays de Trêves & de Cologne
; les Montagnes n’offroient plus l’afpeét
d’une chaîne,* c ’étoient des Cônes épars.
Jevoydisdan$l’éloignement,au Sud Oueft,
une grande Montagne fous cette forme, att
pied de laquelle, d'un c ô té , eit Crefdorf^
Tome IF* Ë e &